Forums » Délires et Jeux » Etre poète, est-ce être ouvert(e) d'esprit ?
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Posté le 24/05/2021 à 17:51:33
J'ai vu sur le site "études littéraires" la question "les littéraires sont-ils plus ouverts d'esprit ?" et j'ai eu l'idée de la reprendre ici, mais pour les poètes.

L'ouverture d'esprit, telle que définie en psychologie (dans le test Big Five par exemple), compte notamment la sensibilité à l'art. En tant qu'artistes, les poètes sont donc concernés.

Je me demandais donc si, selon vous, la poésie était liée à l'ouverture d'esprit et de quelle manière.

(Merci de déplacer ce commentaire dans "tout et rien", si c'est possible).
Zigzag
Posté le 24/05/2021 à 18:33:18
Nous avons tous une ouverture d'esprit sur les choses qui nous intéressent ou que nous aimons et vice versa l'esprit sera fermé ou hermétique sur les choses que l'on considère sans intérêt ! Un poète doit être plus ouvert à l'art en principe, mais il y a toujours des exceptions, je vois plus une sensibilité qu'une ouverture d'esprit.
ELTEOR
Posté le 25/05/2021 à 06:43:54
On peut être poète avec fermeture d'esprit et pourtant exacerber notre inspiration qu'elle puisse devenir une bonne matière.
Le poète devrait travailler à ouvrir les barrières dans son esprit pour pouvoir rendre compte de tout.
Weedja
Posté le 27/05/2021 à 12:00:31
Bonjour,
Je ne pense pas qu'il y ait un lien entre l'ouverture d'esprit et la poésie.
Simplement, les poètes qui sont aussi philosophes sont plus curieux du monde, à mon avis.
Iloamys
Posté le 28/05/2021 à 18:17:28
Bonjour
il y a autant de type de poètes que d'humains et de sensibilité ( ou non d'ailleurs :))je pense
nous remarquons ceux qui nous ressemblent ou nous interrogent ?
il etait une fois
Posté le 29/05/2021 à 19:19:10
La culture générale, est signe d'ouverture d'esprit.
Intruder
Posté le 30/05/2021 à 09:12:42
Je pense que la palette allant du très ouvert d'esprit au complètement bouché vaut pour tous les êtres, poètes compris.
Malheureusement cela me parait être aussi évident que vérifiable
Quant à ce que vous écrivez Sorel Ferdinand, je ne suis pas d'accord, la culture générale n'est parfois qu'un bagage dans une bonne mémoire pour briller en société, dans des cervelles étriquées malgré tout.
En revanche je crois qu'il y a du beau dans chaque poète, au moins une part, cette part là : la poésie.
Merci Zigzag de lancer la discussion, accords ou désaccords les débats sont toujours follement intéressants
Edelphe
Posté le 30/05/2021 à 09:55:08
Nous sommes tous identiques et en même temps tous différents ! Je suis un TOUT, le sujet ici c'est la Poésie, ce n'est qu'une partie de moi-même (ne me demandez pas quel % aucun intérêt !), la culture générale m'est un enrichissement personnel, pas besoin de l'étaler ou de la comparer aux autres !
CRO-MAGNON
Posté le 02/06/2021 à 19:29:07
bon me voila renaissant .. préférant l'improvisation à des éléments qui me touchent ( bonjour le papillon bleu ;))je ne suis pas un philosophe reconnu et m'en moque, quoique me surveille :), mais je pense aussi que la culture, qui est normalement source de savoir et de progrès de soi n'est pas un argument suffisant pour s'exonérer de l'effort de ne pas oublier d'aimer les autres et ne pas non plus tout accepter. Des personnes très savantes et maitrisant les règles de la poésies "traditionnelles " ne sont pas forcément ouvertes d'esprit, leur culture ne servant qu'à servir des démonstrations de pensées préconçues. mais la nous ne touchons pas à la poésie..cqfd le poète dit l'indicible par des images..et est parfois bien plus savant que le technicien de la poésie, de la psychologie, de la psychiatrie , de la sociabilité... je suis étonné de ce que l'on trouve au début des civilisations et notamment dans la mésopotamie et les chants des gathas avant que cela devienne la zoroastraisme, religion réductrice, un des début de l'écriture..que disaient les poètes et philosophes avant l'écriture ?
il etait une fois
Posté le 03/06/2021 à 07:58:43
La Mésopotamie, comme les civilisations et peuples qui furent à l'origine, avant l'histoire instituée, est un réservoir de sagesse et de mythes et de légendes, entre autres. Les Grecs dans l'antiquité ont créé la philosophie, mais la pensée humaine avait bien avant des moyens d'interroger le monde, de bien des manières. Les chamans, les dessins des Aborigènes d'Australie et des Amérindiens, les mandalas tibétains, et tant d'autres manifestations et partages pour autrui de ses propres observations et questionnements révélant le monde en son versant le plus réel car ressenti pleinement en conscience mais aussi dans les fibres nerveuses.
Les religions, organisant ces diverses formes d'approches du sensible, sont essentielles aussi.

Je ne pense pas que le poète soit savant. Comme tout artiste, il ressent plutôt, et ce qu'il sent, ressent, pressent, il le formule selon ses moyens d'expression. Il n'apprend rien en vérité, mais il dévoile plutôt ce qui échappe de la réalité aux regards et aux consciences qui approfondissent moins la compréhension de l'ordre des choses réelles. Là à mon sens est l'apport de l'art : souligner, dévoiler, mettre sous les yeux ce qu'il importe de valoriser dans le monde, dans la nature, dans l'élaboration par l'homme de son univers : la vérité, la beauté doivent être dites au premier chef afin de sauver l'humanité, capable des pires choses de la culpabilité de ce qu'elle inflige et de ce qu'elle s'inflige à elle-même. L'art bâtit l'ordre visuel, sensitif, etc, que nous avons adopté au cours des temps, aussi bien que le droit ou la philosophie ont codifié, donné de l'ordre à nos sociétés et à nos schémas de pensées.

L'ouverture d'esprit est à la rencontre de tous ces modes d'appréhender le monde, l'histoire et la philosophie disent des choses, mais l'art surtout et la religion encore nous aident à percevoir que la commune humanité de tous se transcrit par des images et des mythes, des contes partout et toujours parallèles et similaires dans leurs grandes lignes et dans leurs schémas, depuis l'aube de l'humanité qui est bien antérieure à ce qu'on nomme l'histoire, qui s'est dit d'abord en mythologie et en religion, en rituels tels que ceux des chasses, etc. Chacun trouve sa place dans ce monde institué et expliqué par les humains, engendrant les sociétés traditionnelles. Après viendront les questions sur l'ordre des choses instituées et les possibilités de remettre en cause ces ordonnances rigides qu'elles imposent.

L'art est pour moi le libérateur le plus puissant qui soit. Loin au-dessus de la politique, il redéfinit le monde selon ses valeurs constamment réinventées, ne figeant rien qu'il ne transgresse bientôt. La poésie, cet art sublime de dire que rien n'est qui ne puisse ne pas être dit mais gardé dans le secret d'un cœur, comme l'amour qui est la révolution suprême, la subversion de l'ordre des choses par tous consenti pour vivre en société. La poésie est paradoxale pour moi, car elle veut dire l'inexprimable (cet "indicible" que vous dites) enfoui au secret d'un cœur, et elle y parvient souvent, et c'est ce qui est beau.
jacou
Posté le 03/06/2021 à 14:50:07
Au fond, ça veut dire quoi "être ouvert d'esprit". C'est être capable de se remettre en question. Élargir ses horizons de toutes les façons possibles. S'imprégner de connaissances et de culture. Être à l’écoute, être réceptif. Mais est-ce vraiment nécessaire pour écrire de la poésie ? Je ne crois pas que ce soit impératif, mais quand on travaille à libérer son esprit des barrières qui le cantonne, je pense qu’on peut écrire de la bien meilleure poésie.
Musouka
Posté le 03/06/2021 à 19:22:02
Écrire des poèmes, pour la majorité des auteurs est un passe-temps, un exutoire... un moyen d'expression d'abord personnel et ensuite si c'est le cas vers les lecteurs. La Poésie n'apporte pas pour la plupart, une ouverture d'esprit et ne rend pas meilleur. Elle ne change pas la nature humaine de beaucoup d'individus.
CRO-MAGNON
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19/04 08:58Sarahg
Ok.
19/04 08:56Plume borgne
J'ai pas dit le contraire
19/04 08:52Sarahg
Non, les destins peuvent être merveilleux.
19/04 08:50Plume borgne
Tout se résume au livre ivre d'une vie de givre
19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
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17/04 02:47Sarahg
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