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Elle faisait de sa voix un murmure lent,
Passionné, qui me fouettait le sang.
Aspirée, empoignée à travers l'air brûlant,
Vers ses lèvres, suspendue au temps.
Je revois les images de ma dernière visite,
Les fantasmes étranges que j'en avais emportés.
N'osant plus approcher de trop près j'hésite,
Ce temps d'abstinence les a exaltés.
Tenue loin d'elle par une barrière factice,
Je sens sa chaleur, la vie qui l'anime.
Son parfum, mise en garde, brusque et incisif,
Fait sourdre des sensations délicieusement sublimes.
Elle, défiante, ses craintes mal dissipées,
Moi distraite, incapable de ne plus la regarder.
Comme une lame enfoncée fouillant dans mes chairs,
Sa bouche délicatement me guide en enfer.
Dans les ombres brumeuses ses lèvres deviennent Hermès,
Me conduisant, malgré moi, au chevet d'Hadès.
Coré enivrée , je cueille le narcisse,
Attendant dans l'Erèbe mon dernier supplice.
Écrit par Abigail.U
Je ne sais pas et je m'en porte très bien
Catégorie : Amour
Publié le 30/10/2008
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Sublime poème Abigail ! Très fort en images. | |
Nighty |
Merci beaucoup Nighty. | |
Abigail.U |