Il déambulait dans son labyrinthe extravagant,
Cherchant la trace d'une attention délicieuse,
Ne trouvant que des chimères et des précieuses
Il se brûla les ailes sur des soupirs fuyants.
Occire le monstrueux et terrifiant Minotaure,
Ce fantasme sans nom qui hantait ses rêveries,
Il rêvait de tutoyer la femme solaire, sa vie
Portée par une extase en ces divines aurores.
La cire chaude coulait déjà de sa chair sèche,
Comme une illusion de bonheur sous les ombres
Elle viendrait le chercher sous les décombres,
Lui qui s'égara dans ses rougeoyantes mèches.
A s'approcher trop près de ces voluptueux iris
Il a fini par confondre la couronne et l'oeil,
Egaré dans son dédale et pétri de son orgueil,
Il aurait pu prétendre à convoler avec Thétis !
Le monstre viril, ô symbole nimbé de chimères,
N'avait aucun sens hormis dans son rêve lassé
De ne pouvoir atteindre les désirs d'un passé,
Et les espoirs intransigeants de sa vile mère.
Il trouva la sortie via les très sages paroles
D'une pythie modeste, aux talents contentieux,
Elle lui révéla l'introspection et les oboles,
Que l'on offre aux âmes perdues sous les cieux.
Ce sont les tourments d'Icare, ce héros déchu,
Qui s'aventura dans les méandres des passions,
Et dans ses déraisonnables péripéties il a chu
Croyant connaître l'astre, la folle ambition !
Elle était son seul amour, lumière des heures,
Mais elle était torturée par d'épineux enjeux,
Lui s'imaginait qu'elle ne serait qu'un leurre
A quoi bon cher Icare, d'être aussi courageux ?
OR
Écrit par Alphaesia
"Le rêve est une folie passagère, et la folie est un rêve qui n'en finit pas !" Arthur Schopenhauer
Catégorie : Amour
Publié le 07/05/2020
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Icarine J’avais mis mes ailes luisantes Pour aller visiter les Anges Mais je fus inspirée dedans Les courants ascendants Et je frôlai l’Astre d’Argent Mes ailes en gouttes de cire M’ont précipitée dans le vide Et je nage en contre-courant Dans le lit des poissons d’argent Je n’ai plus voix nul ne m’entend J’ai beau hurler à l’océan Je suis perdue aux fonds factices Mon corps est devenu tout blanc Mes yeux rougeoient dans les abysses J’ondule entre les précipices Sans pouvoir ressortir au Vent Si un jour vous pêchez en mer Prenez une grande épuisette Pour remonter des fonds marins Le squelette de marinette Je vous conterai l’aventure De celle qui croyait voler Et se retrouva prisonnière Sous la mer qui l’a enfantée Depuis je navire en apnée M’ont poussé deux lames factices Et je rameute à l’aveuglée Ouvrant mes ouïes de sirène Aux cris des marins égarés Je reviendrai dans votre terre Semer les œufs que j’ai cueillis Sous les entrailles du mystère Pour vous éclairer dans vos nuits. |
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marinette |
C'est très beau marinette, et quelque peu mélancolique... | |
Alphaesia |
oui toujours mélancolique j'ai voulu répondre à votre beau poème plus vrai et magnifique merci de m'accepter . |
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marinette |
Mais c'est avec plaisir marinette, la poésie est aussi un échange pour moi... | |
Alphaesia |