Tout un monde se créé là où finit la raison,
Là où le temps délègue un peu de sa hauteur,
Retrouver l'instant d'innocence en sa maison,
Voir les êtres qui jadis nous faisaient peur.

Aujourd'hui ces êtres s'animent en l'enfant,
Que nous restons au demeurant des sciences,
L'adulte apprend l'art de la tendre patience,
En arrivant aux confins de son rêve édifiant.

L'intuition à la source de toute mélancolie,
Et l'artiste s'élève au-dessus des douleurs
Des notes juvéniles gardées dans cette folie,
Au puits sans fonds s'entremêlent des fleurs.

Car en toute épreuve des lumières scintillent,
Vois comme le monde s'enrichit de nos doutes,
Devant l'évidence s'ouvrent autant de routes,
Quand notre idée sur le sens du monde vacille.

Je marche sur la berge seul dans mes pensées,
Là où j'ai cueilli l'idée d'une vie nouvelle,
Le ciel était si proche de mes rêves insensés,
J'aurais voulu effleurer la trame de son aile.

Là où commence la déraison tout revient à nu,
L'art peut divertir tous les épistémologues,
Qui se penchent sur le berceau des inconnus,
Les songes incandescents de ces astronomes.

Et je m'éveille sans doute guéri de ces ruses
Que l'esprit avait produites pour me leurrer,
Désormais je reverrai l'enfant qui s'en amuse,
Et l'adolescent qui aura cesser de pleurer.

OR