Comme une rose suinte en un coeur âgé,
Ces larmes glissent sur une joue usée,
Sans elles et sans eux il vaut mieux
Disparaître que de paraître si vieux,
Manquent ces baisers comme l'oxygène,
Qu'ils respirent avec peine, et gêne.
Comme une fête s'invite en une image,
Laissée sous des journaux, des pages,
Les enfants régénèrent leurs gaietés,
C'est l'empire des tendres sérénités.
Bien sûr le temps ne passe pas alors
Que leur manque la chaleur des corps,
Juste un rayon de douceur sur une vie,
Lorsqu'il faut réveiller cette envie.
Comme est posée là cette photo jaunie
Par les âges et les souvenirs bénis,
Ils se rappellent le temps des fleurs,
Celui qui impose le temps des pleurs,
La valeur d'une mémoire c'est un mot,
Qui cause tant de détresse, de maux,
Ce mot c'est "amour", et ce printemps
Ne fleurit pas que les rides du temps.
Embrassez-les pour leur donner motif
A vivre encore pour ces jours hâtifs,
Où il faut trouver la paix des coeurs,
Quand ne viennent que ces rancoeurs,
Un chemin pour trouver la paix nette,
Immaculée, sans tâche et sans dette.
Comme une rose suinte en un coeur âgé,
Ces perles roulent sur une joue usée,
Sans eux comment quitter ces mondes,
Sans un regret, et à chaque seconde,
Ils rêvent et aiment sans condition,
La vie, aimer sans une compromission.
Entourés de fleurs ils se fanent ici,
Et leur coeur s'endort dans un récit,
Un vieux récit où ce qui n'était dit,
Maintenant se pose comme une évidence.
C'est de l'âme aimée la seule science,
C'est du sens des choses le seul cri,
Et c'est ensemble, que tout s'écrit !

OR