Je goûte quelques temps
À ce doux repos mérité
Mais la vie c'est souffrant
Altaïr revient désabusé

Ô petit être
Ne serais-tu pas perdu
Ne fut-il pas seccouru
Allez donc paître

Mes rêves si fragiles
Et trop profonds
Montrent tout l'affront
De cette vie futile

Un esprit en paix
N'est qu'un pauvre niais
Aveugle et bien empli
Des promesses pour abrutis

L'avenir si prometteur
Cette image mise en valeurs
L'immense gage du bonheur
Et ces messages bien porteurs

Ah, les joies de l'amour
Ah, les sourires remplis
Ces rires de velours
La confiance infinie

Un soleil sous les tempêtes
Une musique pendant les disettes
Les bises malgré nos facettes
L'air complice malgré l'escampette

Puis tout ça pour quoi
Le couteau n'est jamais loin
Ah tout ça pour toi
Car moi je suis vain

Les espoirs des changements
S'y faire miroiter des talents
Main dans la main vers l'éclat
Mais une main s'en va

Altaïr est toujours là
Altaïr vous remercie
Altaïr qui fait fi
D'amour, d'espoir et de joie

Altaïr c'est le firmament
Altaïr c'est un triste enfant
Le bonheur d'antan
C'est bien trop souffrant

Altaïr par ci
Altaïr pour vous
Altaïr ce fou
Qui jamais ne rit

Sauf peut-être avec ceux
Qui en bavent quelque peu
Et souvent font saliver
L'écume des ruminants fêlés

J'ai goûté quelque temps
À ce doux repos mérité
Mais la vie c'est marrant
Car Altaïr revient désabusé