Titubant dans la ruelle
Je me lance vers le ciel
Bien sûr je reste collé
À ce monde d'affaméS
Il est quatre heures
Les larbins se levant
Moi je fais le mandiant
Profitant de leur labeur
Quelques miettes suffiront
Après tout c'est sans façon
Que je daigne me sustenter
De peur de m'y habituer
Je craignais de perdre le goût
À présent je ne me souviens pas
De mon dernier ragoût
D'un vrai repas
Quand même le vent me bouscule
C'est que la disette m'a modelé
À l'image du prochain gazé
Qui va vers sa cellule
La dale on en fait fi
Elle est vite partie
Mais c'est la dignité
Qui vient vous hanter
Les regards des passants
Emplis de la sainte pitié
Ne nous suffit à réchauffer
Nos coeurs d'adolescents
Sans travail ou en exil
Marginaux ou débiles
Nous nuisons à votre paix
On veut nous chasser à jamais
C'est que tels des chiens
Les camions viennent par dizaines
Pour jetter ces vies vaines
Loin des regards, loin du pain
Écrit par Altair
Memento Mori Car Cette Plume de Sang Et De Larme Le Sait
Catégorie : Triste
Publié le 06/02/2014
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J'ai apprécié ma lecture. La première strophe est splendide. |
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