De vieux pointus rentrent au port,poussés par l'orage..
L'aurore est corrompue de grisaille en présage
du grain qui s'annonce, lourd d'oiseaux de mer
de pigeons de ville, au vol vif et austère..

Le gris est au pouvoir de reflets métalliques,
du nickel et du plomb en lachers de barriques,
de jeunes reflets solaires tentent un miroitement,
Aussitôt noyé dans les lames et le vent..

Le nouveau ciel se plie au sortilège
qui le tient depuis des semaines en cortège,
Contrarie l'été aux larmes de pluie ,
Des gouttes gris perle, gris argile ,gris souris.

L'horizon estompe sa rectitude,
des verts de gris changeant ses habitudes,
ses brumes éloignées matifiées d'ardoise,
d'anthracite,de mastic,et taupe sournoise..

et la mer revêt la beauté du diable,
Ténébreuse et profonde, admirable..
de celle qui attire,et que l'on voudrait fuir,
de l'argent,du mercure ,du sombre saphyr..

Des franges mourantes d'algues tristes,
Lèvent le doute sur la malignité,
D'intentions malfaisantes colorées de bistre,
Envoyées par l'enfer de l'hiver en été..

un oiseau perdu vient de se poser,
hardi ou à la tête tourneboulée..
il m'offre un regard de bonté pastelle,
Ses plumes semblent douces,d'un gris de tourterelle..