C'est le temps des adieux
Des étés qui s'achèvent
Des filles qui disent "je me meurs"
Quand les bras des garçons les quittent.

C'est le temps de tuer le temps
Avant qu'il ne nous tue
Dans son manteau de fourrure blanche
Qu'on cru d'abord fait d'un voile noir diaphane.

C'est le temps des tristesses et des mélancolies
Des reflets dans les verres à demi vides,
A demi pleins, je ne sais plus
Dans les bars des ports.

C'est le temps que l'on a plus
Des brides de regrets bercés dans les cernes
Qui pendent sous les yeux atones
Des hommes bien trop vieux.

C'est le temps des funèbres
Des sourires morts mais qui d'ironie
Affichent un dernier rictus figé
A la face de l'éternité qui les guette.