Tranquillement assis sur ma dignité, je les regarde et eux ne voient qu'à travers le vide de mon être, les chantiers et les bitumes, les parois en béton contre lesquelles joyeusement ils s'en iront jeter leur corps qui ne leurs appartient déjà plus. Et ce n'est pas les larmes qui mouillent mes yeux, ni mon pâle reflet dans la cuillère qui brouille mes œufs qui m'aideront à trouver le monde un peu moins gris, un peu moins terne, des gens un peu moins aigris et sous les regards moins de cernes. Fatigué mais encore debout, le concepteur tirent les fils et fait joujou. En pantin, je suis là comme vous, à regarder, à penser, mais à ne rien voir, ne rien comprendre, à rouler ma bosse enfin plutôt à bosser et me faire rouler dessus. Je fais mon trou dans le métier et au cimetière, sans doute que j'aurai une promotion et enfin une jolie pierre avec dessus marqué mon nom pour des larmes sous les paupières. Je suis léthargique au bout des cils, le cœur siphonné, à deux doigts de se faire fille facile pour n'importe quel autre cœur troué qui voudra bien du mien, celui d'une fille, d'un ex taulard ou qui sait peut-être même celui d'un chien.
Écrit par Auré
"Explique si tu peux mon trouble et mon effroi"
Catégorie : Divers
Publié le 25/02/2014
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Platon, m'avait dit, c'est à l'orée du jour que l'on voit le mieux les choses que les autres ne voient pas, ce poème à mon sens lui donne raison ! Bon ! ce n'est pas une oeuvre d'art ! Mais l'art comme la beauté est si subjectif, bonne continuation vous êtes sur la bonne voie. Bonne soirée ! | |
Abdel |