La bruine m'asphyxie coupant à la césure
Les rayons froids et blancs réfractés par la masse
De mes reflets glacials, le visage en brisure
Je m'écorche sur le verglas de mes angoisses.
La bruine m'asphyxie et le silence vient
Je suis pris dans l'étau de ces nuées obscures
Avec pour seul éclat ses éclairs diluviens
Difflués dans un ciel qui me semble insécure.
La bruine m'asphyxie et alors ? C'est un autre
Que moi qui est assit au chevet de mes larmes
Je l'ai cru, si fort, mais je suis le seul apôtre
De ma lente agonie sans passion, sans vacarme.
La bruine m'asphyxie, mes poumons sont gorgés
Par les remords confus de mes souvenirs lourds
Les jambes dans le vide et le cœur submergé
Je n'entends plus l'écho de mon tumulte sourd.
La bruine m'asphyxie et le néant parait
Presque comme un radeau dérivant sur l'écume
Entre les racines d'un si vaste marais
Que l'on n'en voit au loin que ses nappes de brume.
Écrit par Auré
"Explique si tu peux mon trouble et mon effroi"
Catégorie : Divers
Publié le 02/08/2017
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beau poème désespéré | |
marinette |
Cette bruine, ce crachin est chagrin. Poème d'une grande beauté dont la quatrième strophe me plaît plus particulièrement. | |
jacou |
On sent bien le côté pesant et étouffant qui suinte de votre texte et qui décrit à merveille ce sentiment lourd de remords. | |
eliosir |