Je marche face au vent, sa bise me lacère
Et m'arrache des mots qu'il ne faut que je livre
Sa lame verglacée pénètre mes viscères
Les mêle au sable de ses turbulences ivres.
Il me vole ses sons qui se voulaient de rage
Si vides d'envie mais si avides de sens
Et ma bouche en trismus cède tel un barrage
Elle était face à vous ma dernière défense.
Je parle face au vent de ces choses qui blessent
Qui brûlent tel un feu olympique, intangible
Qui font mal comme un vain aveu de faiblesse
J'hurle mais je voudrais les garder inaudibles.
Les échos de ma voix résonnent sur le monde
Brisant les frontières des peuples et des langues
Inutile démence incolore, inféconde
Mon esprit est comme un bateau percé qui tangue.
Je suis lâche de vivre et lâche de mourir
Je marche sur la corde et qui un jour peut être
Dans un dernier délire, un ultime soupir
Me rendra à nouveau de l'aphasie le maître.
Je conclurai ma vie comme elle s'est éclose
Dans un cri de douleur que même un virtuose
Ne saurait en tirer la plus juste des proses.
Écrit par Auré
"Explique si tu peux mon trouble et mon effroi"
Catégorie : Triste
Publié le 28/07/2017
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Une belle fin ! | |
Galerion |
Un poème rageur aux éclats d'incendie! | |
banniange-deleted |
Violence des mots dans une belle construction , merci | |
Errant |
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Zigzag |