Une tireuse d'élite embusquée dans son ire
A atteint mon coeur d'une flèche empennée de haine.
Sous l'effet du poison qui s'insinue dans mes veines,
Je trébuche, je vacille et je me sens défaillir.

A l'abri dans les montagnes pluvieuses et grises,
Je lèche mes plaies ainsi qu'une louve blessée
Et j'envoie un message de détresse et de surprise
Au sorcier qui peut-être a l'antidote espéré.

Je fuis comme la peste les paradis artificiels
Dans lesquels des gens aimés ont manqué de se noyer,
Il y a d'autres moyens d'atteindre le septième ciel
Et de vivre de vrais instants de félicité.

En pleine tourmente je pense à mes louveteaux,
Je ne peux leur faire défaut ni les mettre en danger.
Pour les lâcher dans la vie il est encore bien tôt,
Quitte à m'arracher le coeur, près d'eux je dois rester.