Ange d'une nuit écoulée à soupirer
Que peut il espérer sinon d'expirer
Ses ailes dans son dos se sont nouées
Ce qui constitue un bien triste forfait.

De ses yeux naissent des colombes
Dans son esprit c'est ici que je tombe.
En lui se dressent monumentales catacombes
D'ici j'entends des cris d'outre-tombe.

Infernaux pénétrant les chairs
D'un calme aussi précaire
Il ne peut s'y soustraire.
Il obtempère d'un ton capitulaire.

Les bas-fond sont fort sombres
Dans ses raidillons flâne un scombre
Tête de maquereau tu es une ombre
Pendant que progressivement il sombre.

La plus profondes des abîmes
Ne saurait à force de maximes
Remonter en haut de la cime
Le pauvre déchu qui déprime.

Point ici d'accès aux soins
Il n'existe pour lui aucun vaccin
Le meilleur de tous les tremplins
Il l'attend tous les soirs en vain.

Le seigneur a cure de ses larmes
De son imposant doigt il dessine
Ce par quoi selon lui tout décline.
Par un souffle final qui nous désarme.

Poussière qu'il décline en nuage
Il ne traîne plus dans les parages
Sinon pour se rattacher à des ramages
Que les siècles ont laissés aux âges.