Le chat de Shrodinger dans sa chasuble blanche,
En Autrichien fâcheux conchiait son frichti,
Peu lui chaut, qu'on le sache ! A-t-il chaud dans sa cache,
Est-il mort ou vivant ?…Les deux quantiquement !
Le chat du Cheshire sur la branche perché
Chafouine un chapelier en chipant son chester,
S'il apparaît parfois, il disparaît souvent
Comme l'amour s'en va quand on le croit présent.
Au chat botté échoit dans un château pervenche
De chasser acharné la chair d'un androphage,
Gaulois rephallisé, de sept lieues en avance,
Il offre à Carabas son cadeau priapique.
Le pharisien chat Murr, charmeur anthropomorphe,
Mâche sa pochade sur un siège de chaise,
Le maestro Kreisler en double de Hoffmann
Défie les ouragans de son archet furieux.
Rêverie féline, qu'en reste-t-il encore,
Un chat domestiqué en bidon de lessive,
A moins qu'il soit passé par le chas d'une aiguille
Pour choisir enrichi de choyer les chameaux ?
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La Fleur. « Oh ! La jolie fleur dans la vitrine ! - Oui, c'est un pavot blanc. - Je ne vous parle pas des petits pavots, je vous montre la fleur d'en bas, tachetée de clair et de sombre, veloutée, avec deux gouttes de rosée qui brillent, et de grandes étamines blanches pointues... Tiens, je me trompais, ce n'est pas une fleur, c'est un chat. - Non, non, vous aviez raison, poète : c'est une fleur.» Colette, Autres Bêtes, "Chats de Paris". Merci de ton poème Banniange, j'entends des miaulements et ronronnements jusqu'ici, de lire un poème de si belle facture |
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creature |
Ah !! Le chat de Shrodinger, à la fois mort et vivant tant que l'observateur n'a pas ouvert sa boite... Un poème à lui tout seul tel que la physique nous en offre peu souvent. L'univers onirique de Lewis Carol, le chat qui rend son maître riche ... sans compter ceux qui, énigmatiques ont été momifiés dans l'Egypte ancienne, sans compter les deux miens, bien vivants mais tout aussi mystérieux, oniriques et précieux...bien que m'ayant domestiqué ;-) Il y a tant à dire sur les chats, mais encore faut-il ton talent Banniange !! | |
eliosir |
J'avoue : J'ai deux chats, très "panier-coussin" ... Ceci dit, ils demeurent félins et indépendants, ce sont eux qui choisissent où et quand ils m'accordent leur attention et s'ils veulent bien que je leur marque mon affection. Tant mieux ! Pourvu que ça dure, c'est comme ça que je les aime ! Une écriture dont la qualité n'est plus à prouver, enrichie ici d'un jeu d'assonances très ... chat ! |
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Ombrefeuille |
Ce poème est à lire en se brossant les dents ou en mangeant du pain... Plus sérieusement, je le trouve très recherché, je le mets dans mes favoris. | |
Zigzag |
Les chats nous choient chus par bonheur de la nature chaleureuse, très prodigue en chatons ces derniers temps. Sans achat, seul l'amour élit son petit félin, enchantement garanti ! Voilà vantés ces beaux animaux dont Baudelaire fit un symbole puissant et Roman Jakobson une étude convaincante des vers baudelairiens. | |
jacou |
Merci à vous pour vos lectures et commentaires stimulants et particulièrement à Marinette pour sa diction expressive! | |
Banniange |
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