Sur la route de soi, qui donc cache la mire,
On ne sait où l'on va, le vent sans avenir,
Le sextant s'est brisé, la nef est en folie,
L'étoile du berger se perd dans un maquis,
Les parfums dissipés, ne reste que la myrrhe
Pour embaumer, oiseux, quelques vieux souvenirs
Quand chacun y croyait poussé par son désir
Aux fabuleux pays où les amants soupirent,
Que d'escales rêvées, Kachgar aux pierreries,
Samarcande alanguie aux coupoles serties,
Balkh, sa tour infinie qu'Elohim a maudit,
Somptueuse Ispahan et ses roses de nuit,
Quand on rentre chez soi, d'autres s'y sont tapis,
Ils recherchent un toi quand les mois sont finis,
Qui viendra les nouer dans la tapisserie
Où filent tant d'années et leur étourderie?
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Commentaires
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Posté le 06/04/2022 à 23:17:46
Bonsoir, Le Titre est magnifique ! Si l'On perd son Etoile du Berger où va t On ? Le Chemin de Soi où l'On découvre Tant, nous emmène à nous poser les bonnes Questions .. Méditons .. LyS .. |
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Lys-Clea |
Posté le 08/04/2022 à 15:11:44
Une très belle poésie. Parfois on perd le nord,il n'y a qu'en soi qu'on retrouve sa boussole | |
fee-de-ble |
Posté le 08/04/2022 à 17:39:09
Plonger en son intime, en ses profondeurs, pour trouver l'universel, requiert qu'on ne se regarde pas soi-même comme un en-soi, comme dans un miroir (ou en mode selfie) mais qu'on se mette en quête de ce qui est supérieur et qui a établi sa demeure en l'âme de chacun ... Telle est la réflexion que m'inspire votre poème puissant, où le voyage lointain, oriental, invite au chemin intérieur. |
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Ombrefeuille |
Posté le 10/04/2022 à 18:48:07
Merci pour vos commentaires toujours appréciés. | |
Banniange |