Mais qui m'appelle au loin au milieu de la plaine
Quand tournoie dans le ciel la vague d'étourneaux,
Quand des statues de cendre où se meurt le soleil
Jettent leurs bras coupés vers un mirage aimé,
Le désert qui s'en vient effacer les miroirs
Souffle-t-il l'harmattan où rôdent les mémoires,
Leurs cris étouffés aux fenêtres où le temps
Passe son visage, chaque jour vieillissant?
En haut de la colline, une croix se lamente,
Son bois s'est craquelé sous une pluie d'épines,
Quelques regards perdus ont scruté les nuages
Qui ne font que s'enfuir plus vite chaque jour,
Ce sont tous les absents qui soudain se souviennent
Qu'ils ont été vivants, hélas si peu souvent!
Ainsi ont -ils voulu au milieu de la plaine,
Te prévenir aussi que tu n'es qu'un passant.
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Ce poème, à l'écriture puissante digne des grandes plumes comme Baudelaire ou Hugo, nous livre l'une des musicalités du thème du Printemps des Poètes de cette année : l'Ephémère. C'est l'une des résonances les plus dramatiques, les plus sombres, offerte ici avec splendeur et une réelle profondeur. Il faudrait citer chaque image, chaque tournure, pour rendre justice à votre plume à la fois inventive et sans faux-semblants. |
Ombrefeuille  |
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Merci pour ce commentaire si délicieusement poétique! je ne connaissais pas le thème du "Printemps des Poètes". |
Banniange  |
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J'aime vos choix de rimes, libres et classiques entrelacés ainsi que le propos, dont la poésie gomme un peu le réalisme brut Un poème que je trouve beau comme une pertinence poudrée de belles tournures |
| Edelphe |
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Bonsoir, ça touche .. plus long Encore, il m'aurait plu de lire même .. Passant (e) au milieu de la Plaine de la Vie .. :) LyS .. |
| Lys-Clea |