Nous étions jeunes et plein d'entrain
Nous avions nos vies devant eux
Mais celle-ci, trop ennuyeuse à nos yeux,
A l'inaction nous avait contraint.
Le monstre hibernait depuis trop longtemps,
Les cœurs vaillants rêvaient de gloire,
Nous allions enfin pouvoir écrire l'histoire.
Et nous n'avions même pas vingt ans.
Aujourd'hui, j'ai reçu mes papiers militaires
C'est avec fierté que je pars à la guerre
Pour protéger notre glorieuse patrie
De l'oppression et la barbarie
Mais bien vite ce rêve de gloire
S'est transformé en cauchemars
Quand j'ai dû abattre pour la première fois
Devant moi un homme de sang-froid.
Après les premiers je me suis transformé
En ce que l'humain peut devenir de pire
Je suis devenu une machine de l'armée
Juste bonne à tuer et faire souffrir.
Nous avions perdu notre humanité :
Je ne pleurais plus de perdre mes camarades.
Je ne souhaitais même plus, Ô suprême vanité,
Pouvoir un jour voir finir cette mascarade.
Nous n'étions pourtant que des humains
En quête d'une trêve de notre quotidien
Certain paysans ou artisans, d'autres étudiants
La guerre nous a transformé en loups obédients.
Pour nos parents, nos enfants et nos femmes
Nous avons à tout jamais perdu nos âmes
Je vous prie, gentils civils, un seul fois
De vous souvenir de nous comme il se doit.
Écrit par Bragi
Liberté est une insoumise que beaucoup d'hommes courtisent, mais bien peu embrassent
Catégorie : Divers
Publié le 17/04/2012
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bien écrit mais pour moi celui qui a fait la guerre n'a pas à mal se juger ni se laisser mal juger ce n'est pas le cas de ceux qui la déclenchent ou la provoquent |
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PATGUI |
beau poème | |
angelique |
bravo, Bragi ! je suis en pleine admiration ! | |
eco-blanchiment |
Beau texte même si c'est un discours un peu "déjà vu". Fin ce que j'aime quand même bien, c'est que tu dépasses un peu de le discours pompeux de l?innocence perdue au combat que tous les films se sentent obligés de nous ressortir. Je n'aime pas les réactions qui disent que les gens qui partent à la guerre ne sont que des victimes, j'estime qu'on est maître de son destin. On a toujours le choix. Si les armées entières refusaient d'avancer, les déclencheurs n'y pourraient plus rien. | |
blueberry |