Il dit des rots celui qui n'est pas amoureux, il ne voit qu'un camion poubelle prostré la qui lui rappelle l'immondice de ses actions. Comment pouvoir aimer se savoir embrassé si l'on ment devant une église ? L'homme qui par curiosité, maux de peau et exhibitionnisme maladif accepte de poser lèvres et mains sur l'ingénue consommatrice est-il pardonnable ? La demoiselle fanée avant son éclosion est-elle plus a plaindre que le pauvre frustré ?
Enfin, on le sait, celui qui l'embrasse en connaissance de cause se ment pour se sentir droit aux yeux de l'univers. Menteur invétéré ou naïf qui se croit si fort… Le marchand d'eau peine à vendre cette saumure pourrie. Le marchand d'eau aurait voulu vomir son feu gratuitement plutôt que d'arroser par devoir quiconque le reconnait.
Ces baisers ont ils autant de valeur que l'eau croupie et fade que je verse pour les obtenir ?
Je suis le Marchandeau, je suis fils des rabbins, je suis une cape trouée cachant maladroitement un corps hideux. Si l'eau que je vend seulement pour obtenir le droit d'agiter en public mon tuyaux d'arrosage me fait me haïr, qu'ai-je donc pour me pardonner cette existence ?
Sous le regard de Diderot j'embrassai l'acheteuse, mais ce que je voulais c'était l'embraser.
J'excuse ma naissance égoïste par cette quête qui est de faire flamber monts et vallées grâce à mes regards. Si mes doigts et mon esprit faussement blessé peuvent donner naissance au plus grand feu, à celui qui consume les eaux qui sortent volontiers de ma bouche alors je suis pardonnable. Sinon je suis coupable. Je fais le pari de vivre une vie sans morale en échange d'une recherche passionnée pour l'étincelle originelle.
Je veux me croire fils des plus grands colosses oubliés, je veux porter leur armure étincelante et l'utiliser pour brûler l'univers entier.
Je chercherai toute ma vie le buisson ardent qu'enfant je croyais aux portes de chaque rétine. Et lorsque je le trouverai je le mènerai devant chaque paire d'yeux comme il aurait du l'être depuis la première goutte.
Écrit par BulldozerJoe
"Il n'y a rien de plus sensible qu'un bulldozer devant une maternelle"
-Proverbe Saoudien Catégorie : Divers
Publié le 18/12/2012
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