Si je n'écris qu'un mot mais que je l'arabesque,
Sera-t-il par cela, plus beau, plus pittoresque ?
Si par mesquinerie, je fais couler l'humeur
La plus noire ou salie, la plus loin du bonheur,
Serai-je par la métrique, adoré, adulé,
Ou par son sens strict, houspillé et brulé ?
Ne pas croire que les mots, surtout le mot bonheur,
Je ne le place là que par saute d'humeur.
J'entend en tant que mot, pas en naissance de sens,
Si tant de mots en rang font une rime sans essence
Pourra-t-on l'apprécier ? Ou faut il voir ses sons,
Voir ses symboles faux, ses allitérations ?
Ou bien chercher un sens ? Faire le philologue,
Chercher mot après mot, un noyau dans le bogue !
Ne pas croire que les mots, surtout le mot essence,
Je n'ai comme Rabelais, pas le moindre hault sens.
Alors que voyez vous, alors qu'est ce qu'on ouvre ?
Dissèque-t-on des poèmes ? Ou faut-il qu'on les couvre ?
Ce qui brille n'est pas or, les mots ne brillent jamais.
Mais cela veut-il dire qu'il faut les maquiller ?
L'essence des mots est laide, leur coquille l'est aussi.
Alors ces ouvrages la, au feu on les roussi ?
Ne pas croire que les mots, surtout quand le feu couvre
La force et le combat, d'un vrai livre qui s'ouvre.
Écrit par BulldozerJoe
"Il n'y a rien de plus sensible qu'un bulldozer devant une maternelle"
-Proverbe Saoudien Catégorie : Divers
Publié le 19/12/2012
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