Le beau tableau,

Il ne parlait pas seul, il pensait à voix haute,
Peut être était ce dû à un grain de folie,
Qui trottait dans sa tête, comme un sac de notes,
Dispersées, mélangées, qui formaient pot pourri,

Résumé de sa vie, du présent, du passé,
Des blessures cachées, des morceaux de non dit,
Tout comme les mots durs, qu'il fallut encaisser,
Lancés à la volée, par certains sans soucis,

Alors il parle seul, bien souvent dans la rue,
Accompagné d'un chien, qui ne le juge pas,
Il formule questions, pense aux mains non tendues,
Souvent pleure, puis sourit, se contredit parfois.

J'aimerai lui parler, partager sa folie,
Mais par où commencer, pour entrer doucement,
Sans surtout le brusquer, simplement en ami,
Mélanger nos idées, en rire de temps en temps,

Nous pourrions fabriquer, avec de bons regards,
Un sourire léger, une poignée de main,
Une échelle magique pour attraper l'espoir,
Et ranger pour toujours les chagrins de bambins,

Alors on reprendrait, les notes du début,
On les alignerait, pour former chant d'amour,
Tous les hommes sur terre, même ceux aux pieds nus,
Nous peindraient un grand cœur, plein de lumière autour !

Cino 06.06.2011