L'homme en rouge et l'oiseau.

Le chant d'un oiseau inconnu, s'envole dans le ciel très haut,
au détour du coin d'une rue, tout comme sur le pont d'un bateau.

Il fait apparaître un sourire, et fredonner petits et grands,
lié à de vieux souvenirs, il rappelle le temps d'avant.

Celui ou tout était plus calme, ou les villes laissaient résonner,
quelques cuicuis et moins de drames, ou l'on savait cohabiter.

Après avoir semé gaieté, en deux coups d'ailes il est partit,
comme un joli oiseau pressé, de vite retrouver son nid.

Petits oisillons tout serrés, le bec ouvert, le coup tendu,
attendent d'être rassasiés pour réchauffer leurs corps tout nu.

Ils jouent des ailes voudraient passer, en tête devant le buffet,
et tous ensembles, et à tu têtes, crient tous à s'en égosiller.

Le bel oiseau qui enchantait, les premières heures du matin,
ne viendra plus se reposer, au somment de mon vieux sapin.

Ils l'ont coupé pour une place, où il sera enguirlander,
les projecteurs lui feront face, puis on viendra le découper.

Les petits oiseaux sans abris, choisiront de partir c'est sûr,
ils s'en iront espérant vie, ou l'avenir sera moins dur.

Sur le chariot d'un homme en rouge, qui m'avait l'air un peu pressé,
des fruits et des graines qui bougent, à ne surtout pas faire tomber.

Il en mettra un peu partout, pour que nos amis se régalent,
qu'ils soient mésanges ou bien coucous, ils auront c'est sûr la fringale.

Cino.