Les jours se suivent
Et ne se ressemblent pas.
Parfois le temps se joue de moi, piétine,
Je le traîne comme enchaînée à lui.
Les petites mailles de l'ennui
Se tressent d'une heure à l'autre
Tissant une longue mélopée.
Ma patience patine et se colle au chagrin.
Je traîne les heures lourdes de peines
Et de larmes amères.
Alors de ma belle Flandre... J'écris.

Les mots s'enlacent créant une phrase
Où je pense trouver la mémoire essentielle.
J'écorche le papier lorsque j'ai mal, lorsque j'aime,
Lorsque je peine, lorsque j'hésite.

Je griffe avec ces petits signes
Que les fleurs seront bientôt resplendissantes.
Que l'hirondelle sera de retour bien présente.
Je pose sur le papier tout cela avec beaucoup de naturel.
Mais je ne délivre pas tout de moi
Peur de raconter mes doutes,
Mes souffrances,mes peines parfois latentes.

Je les écrirai dans un autre langage
Plus subtil, plus tendre, plus magique.
Sur le parchemin de la poésie
Au creux d'une oreille compatissante.

Un beau soir, aux feux de l'amitié,
À l'ombre de l'embryon d'un futur amour,
Je griffonnerai à ceux qui restent à ceux que j'aime
Combien ils me manquent
Combien est douloureuse l'absence.
CRIS