Nuit de cauchemar,
J'ai l'esprit torturé, détruit par le chaos
Par le choc effroyable des rêves contre mes pensées
L'onde infernale de la folie monte aux sommets
De mon âme et s'écrase au fond d'un gouffre sans mot.
J'explose et j'implose comme un cri, je suis un cri
Qui crie et qui hurle, l'écume des jours ravageant
Mes obscurs et noirs espoirs plane dans l'océan
Perdu du temps, ce temps qui fuit dans l'infini.
La nuit, les cauchemars partagent dans mon sommeil
Mes angoisses, je repousse au loin de la mémoire
Tout ce qui est réel, pour garder dans la foire
De mes douleurs, les souvenirs quand je m'éveille.
J'ai mal,
J'ai mal, mal de mes mots, des mots à mots, des maux
Qui naissent dans ma tête, je délire, mais c'est beau !
Un ouragan traverse mon esprit, folie
Et néant, je divague dans la mélancolie.
Mon âme est un torrent de doutes et de tourments
Le chaos à l'état pur, je n'ai plus par moment
De raison. Je crie dans le noir, j'appelle la mort
La camarde n'entend pas et me laisse à mon sort.
La nuit, dans mes cauchemars, je vois ce grand vautour
Qui étend sur moi, ses ailes noires et sans détour
Il me broie le cœur. Je me réveille le matin
Dégoulinant de sueur, de mes bas instincts !
Le corps en douleur,
J'ai le corps en douleur, un mal qui me détruit
Il me ronge, me mange comme la vermine
Je sens venir la mort, elle veut ma vie, la nuit
Elle me lacère de ses griffes la poitrine.
La bête de malheur me regarde, ses crocs mordant
Ma chair, je n'ai plus la force de réagir
Je suis une plaie, un amas dégoulinant
De pourriture, je n'ai plus envie de souffrir !
La bête sourit, avec un rictus de plaisir
Cà lui plaît de voir mon calvaire, elle va gagner
S'offrir le plus grand des mets, mon âme, son désir
Assouvir sa vengeance, je suis un damné !
Tout est noir,
Je suis seul, tout est noir, dans mon cœur, dans ma vie
Il ne reste que le néant, je suis mort ce soir
J'ai perdu la raison de croire et je supplie
L'Eternel d'abréger mon cruel désespoir !
Je pleure, mon âme est en proie à de grands tourments
De ce corps exhale les larmes et les pires douleurs
Du passé, une plaie béante ouverte aux sentiments
Les plus affreux, d'avoir subi tant de malheur !
J'ai le feu dans l'esprit, un volcan de terreur
Embrase mes pensées, j'ai peur, cette peur de souffrir
Cette angoisse, de ne plus connaître le bonheur
De ne plus aimer, être aimé, plus d'avenir !
Ma mort,
Tuez-moi ! Je vous en supplie, par pitié !
Tuez le monstre que je suis, un suppôt de l'enfer
J'ai le mal dans l'âme et dans le corps, condamné
Pour avoir damné, cet univers si pervers.
Mille feux, mille douleurs détruisent les fondements
De ma raison. Je perds, chaque jour, cette envie
De lutter, de combattre, contre ce dément
Qui prit de folie, déclare la guerre à la vie.
La mort rôde, je sens son haleine putride
Envahir, mon esprit, elle a le goût, l'odeur
De mes cauchemars. Je la regarde, sur ses rides
Je vois l'effroi, j'ai la nausée, elle me fait peur !
Écrit par CRO-MAGNON
Être doué en quelque chose, le talent se travaille mais le génie n'a aucune règle apprise et impose son style.
Catégorie : Amitié
Publié le 17/04/2017
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La souffrance en poésie, comme dans la vie, tu en traites avec les mots qu'il faut, qu'on croirait parfois sortis d'un roman d'Edgar Poe, mais qui sont en fait la somme des cauchemars, des maux d'une âme, que l'on peut endurer jusqu'à rendre gorge, jusqu'à préférer que le vautour au rictus affreux vous achève une bonne fois pour toutes... J'aime cette suite de poèmes qui fait un cercle autour du mal pour mieux le confiner. |
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jacou |
j'en ai mis 5 | |
CRO-MAGNON |
Quand on aime, on ne compte pas ! Tes ajouts ne font que confirmer que tu livres là le journal, le cahier d'une maladie de la mort qui t'a étreint de ses griffes mais n'a rien emporté, si ce n'est sans doute une ou deux pages au plus fort du combat... | |
jacou |
Que de beaux mots! j'ai relu 5 fois tes maux! Tu excelles Cro! | |
suane |
Bonjour Olivier. Sourire pour les 5 poèmes! Ils sont tous très très beaux ! Bravo. |
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Iloa Mys |
Bravo pour ce poème de souffrance et d'angoisses. La Mort n'est qu'un passage mais qui ouvre sur l'inconnu et c'est là que nait l'insupportable. Nous avons l'habitude de planifier et connaitre, notre essence même nous pousse à savoir et cette ignorance nous plonge dans cette angoisse qui est si bien exprimée dans votre écrit! | |
eliosir |
Merci à vous trois ! | |
CRO-MAGNON |
C'est absolument sensationnel. | |
eric |
Un grand merci Éric | |
CRO-MAGNON |
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