Le festin,
L'aquilon bruissait, le temps était froid et clair
Le feu crépitait, les flammes léchaient les chairs
Il exhalait des odeurs, un fumet exquis
Le clan allait manger, assurant sa survie.
Le chaman était en transe, il tournait, dansait
Virevoltait, il mimait l'animal tué
Ses bras tels des flambeaux s'agitaient dans la nuit
Il n'était plus humain, mais la proie, un esprit.
Le sorcier dans les entrailles de la terre
Sur la paroi nue, dessinait un univers
Un bestiaire fabuleux, magie et lueurs
Se mêlaient, dans un concert, ballet de clameurs.
Trait de génie,
Toi Néandertal ! Que l'on prétend bestial
Pourquoi n'es-tu sorti de ton antre ancestrale
Il a fallut Cro-Magnon pour découvrir l'art
Tu es resté prostré, dans ton fatal brouillard !
Cet homme que l'on dit sage, pas de visage
Dans ses peintures murales, un paysage
D'animaux, un fabuleux bestiaire secret
Et un jour enfin, tout est devenu concret !
Un éclair de génie, et voilà l'écriture
Il parle, peint, mais il faut la littérature
Ne pouvant pas se contenter d'un os à moelle
Décide de partir explorer les étoiles !
Sapiens !
Du sombre passé, où elle était animal
La bête au nom d'humain s'est mise à marcher
Déjà à cette époque, dominé le mâle
Et la femelle devait faire son marché !
Oui, descendre de l'arbre, mais des pongidés !
Il fallait oublier, ce statut encombrant
Eurêka ! L'homme a un cerveau et des idées
Ne riez pas ! Ce n'est pas abracadabrant.
Bref ! Un jour, il remarqua qu'il avait des mains
Pas seulement pour pisser, pouvoir s'en servir
Autrement, il pensa sitôt, au baisemain
Dis, l'ami ! T'as d'autres besoins à assouvir.
Courageux comme pas deux, il prit un silex
Fier, tel Artaban, parcouru la province
Rencontra la femme, victime de son sexe
Il céda, au fond, t'as pas changé Sapiens !
Néandertal,
Que la vie est rude, en ces temps sans histoire
Nomade et sédentaire, Tel est Néandertal
Il n'est plus qu'un souvenir de notre mémoire
L'air brutal, mais ce n'était pas un animal.
Car ils vivaient en clan, à l'entrée des cavernes
Malgré les dangers, ils parlaient des proies saisies
Et se racontaient peut-être des balivernes
S'accordant quelquefois à quelques fantaisies.
Se nourrir, les hommes chassaient les mammifères
Les femmes et les enfants, le petit gibier
En collectant les végétaux, c'était leur affaire
S'occupant du feu, gérant aussi les foyers.
Vouloir tuer un mammouth, c'était dangereux
Ils risquaient fortement cicatrices et fractures
A l'époque, survivre n'était pas un jeu
Mais ils faisaient tous un tout avec la nature.
Ils enterraient leurs morts, respectaient les défunts
Mettant dans les sépultures, les corps parés
D'objets, de fleurs, ils étaient comme nous humains
Face au néant, devaient être désemparés.
Un jour, Néandertal a croisé Cro-Magnon
Qui était cet inconnu, ami ou ennemi
Il est venu avec ses nombreux compagnons
Ce fut pour le continent, une pandémie.
Écrit par CRO-MAGNON
Être doué en quelque chose, le talent se travaille mais le génie n'a aucune règle apprise et impose son style.
Catégorie : Amitié
Publié le 30/05/2017
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Amitié à découvrir... | Poèmes de CRO-MAGNON au hasard |
Annonces Google |
Sympa une pensée pour les vieux ancêtres. | |
eric |
J'ai bien aimé le dernier poème et la petite allusion à Cro-magnon. Super scènes de préhistoire. | |
TANGO |
MERCI ERIC | |
CRO-MAGNON |
Merci Tango | |
CRO-MAGNON |
Portraits en pieds d'ancêtres somme toute très photogéniques. Belle suite préhistorique. | |
jacou |
Merci JACOU | |
CRO-MAGNON |
De beaux écris Cro ! Tu es dans ton élément. On ne peut pas être déçu de lire un peu d'histoire avec toi. Bravo ! | |
suane |
Merci suane | |
CRO-MAGNON |
génial* | |
MARIE L. |
Merci Marie L | |
CRO-MAGNON |
Annonces Google |