Le vivant,
Un être est-il en vie car lié à la Mort ?
Naître, vivre et mourir, tel est le fatal sort !
L'humain est-il le plus sensé du monde animal
Parce qu'il a notion de sa fin létale ?
Vouloir opposer le mouvement à l'inerte
Qui est le plus vivant l'arbre ou l'homme ? Certes
Le végétal est ancré au sol, est-ce une preuve
Que l'organisme actif subit plus d'épreuves !
Un rocher n'est qu'un ensemble de matière
Un agrégat de minéraux, la manière
De séparer le vivant à l'inanimé
Est-elle pour toujours, à jamais déterminée ?
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Écrit par CRO-MAGNON
Être doué en quelque chose, le talent se travaille mais le génie n'a aucune règle apprise et impose son style.
Catégorie : Amitié
Publié le 22/12/2018
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Commentaires
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Posté le 22/12/2018 à 00:57:56
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"Homme, libre penseur ! te crois-tu seul pensant Dans ce monde où la vie éclate en toute chose ? Des forces que tu tiens ta liberté dispose, Mais de tous tes conseils l'univers est absent. Respecte dans la bête un esprit agissant : Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ; Un mystère d'amour dans le métal repose ; « Tout est sensible ! » Et tout sur ton être est puissant. Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t'épie : À la matière même un verbe est attaché... Ne le fais pas servir à quelque usage impie ! Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché ; Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières, Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres !" ("Vers dorés" de Gérard de Nerval) |
jacou  |
Posté le 22/12/2018 à 01:18:51
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Ton poème est si riche que je dois d'abord citer G. de Nerval, qui appartient au siècle romantique, le 19ème s., avec sa croyance, partagée par Hugo et d'autres grands poètes, que l'Homme et la Nature sont un seul Tout. Cette certitude remonte au temps des Grecs antiques : "En kaî pan", "Un est Tout, Tout est Un" (une devise grecque notée sur son mur par le vieil Hölderlin vers 1840, année du vivant de Nerval, Baudelaire et Hugo). Tu poses le problème des limites de la perception du vivre et du mourir, et cela dans les trois règnes naturels : animal, végétal et minéral. Chapeau pour tes douze vers, Cro, qui sont aussi "dorés" du coup, comme le furent les vers de Pythagore, auquel Nerval fait allusion par son titre. Et, du coup, c'est tout l'ésotérisme que tu convoques par ton texte, et par le voisinage que je vois avec les idées romantiques de Nerval, comme avec la philosophie antique de Pythagore, ce même Pythagore qui avait fondé une secte religieuse d'ascètes mathématiciens (le rapprochement musique et mathématiques, c'est Pythagore, et la conception que tout dans l'univers est mathématique et peut être mesuré). Bon, il faut que j'en vienne à l'essentiel : mon com...lol. Je dis bravo, parce que tu as retrouvé les perceptions qui sont ancrées en nous depuis très longtemps. Sommes-nous seuls pensants sur cette planète ? L'arbre souffre-t-il lorsqu'on l'effeuille ? La pierre a-t-elle conscience d'être jetée ? C'est le mystère insondable, nous n'avons pas de réponse, faute de communications entre les trois genres définis par les sciences naturelles. Ton poème est excellent, il se tient très bien, et se défend, dans son époque et dans son style, par rapport à celui de Nerval, qui vivait aux temps lyriques des mages de la poésie romantique ! |
| jacou |
Posté le 22/12/2018 à 14:47:27
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Et oui! , il nous arrive à tous ce genre de questionnements ..et comme personne ne peut y répondre ,on laisse libre à notre imagination ..d'ailleurs vous avez remarqué combien la structure de l'infiniment petit ressemble à l'infiniment grand ? Je m'explique : l'atome avec son noyau et les éléctrons autour ne ressemble pas au système solaire avec le soleil et les planètes autour ? Merci Olivier ! |
Yuba  |
Posté le 23/12/2018 à 08:23:00
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Encore un excellent poème d'une grande fluidité. Sur le sujet des vivants je pense que "l'énergie" est canalisée en nous et se répète dans une sorte de spin incessant. C'est ce qui arrive lorsque la chance réunis tout les éléments. Vous avez sûrement entendu parlez des ratios abracadabrantesques qui existent entre la lune la terre et le soleil. Et si une des conditions pour créer le vivant était une sorte d'équilibre dans les forces ? Nous en serions la preuve vivante. Je m'arrête ici. Merci pour votre texte. |
| Weedja |