La belle et la bête,

En un temps incertain, en un lieu maudit
Vivait un animal que l'on disait humain
Il ressemblait à l'homme, une vraie parodie
Non sens, il fallait pratiquer son examen.

La Belle en son palais, par ses sœurs jalousée
Rêvait de liberté, de belles aventures
Désespérément seule, la pauvre ruminait
A de vertes contrées, au vent dans la mâture

Une étrange bête, malgré ses vilains traits
Il avait quatre membres, deux mains, deux pieds
Et surtout l'œil vif, d'où un certain attrait
Un mâle, malheureusement estropié.

Et toute la journée, dès le lever du jour
Elle occupait son temps aux tâches ménagères
Tandis que ses deux soeurs dans de jolis atours
Couraient le guilledou en robe de bergère

Il était petit, robuste et surtout trapu
Portait des vêtements de peau, vraiment puissant
A le voir debout, avait la bouche lippue
Il semblait bestial, à l'air abêtissant.

Étant considérée en petite souillon
Elle décida enfin de voler de ses ailes
Partant par les bois elle trouva la maison
D'un manant très hideux ; il s'éprit de la belle

Malgré cette laideur notre jeune fille entra
Tout de suite séduite par son beau sourire
Elle décida alors, que lovée dans ses bras
Pour une éternité elle souhaitait vivre

Il fut capturé, lors d'une chasse d'été
Enfermé dans un enclos, le tout dernier
Néandertal, hélas ! Le captif maltraité
Mourut, c'était notre cousin, prisonnier !

* Duo avec Belle de jour