Ecrivez moi un poème, qui parle d'oubli
une marche à suivre, qu'on câline au fond de son lit
Et dites moi comment on devient fort et vaillant
Alors que notre cœur pleure l'absence de l'amant
Victime de sa culpabilité, ce dernier s'est enfuit
Proie de ses propres gestes, il s'est endormi
Dans une autre vie, loin de moi
Dans un quotidien terrible, où naît mon effroi
Quitter sans un mot est la plus douce des affaires
Pas de reproches, de paroles austères
Pas de cri ni de larmes ;
Une déchirure sans bruit, une blessure sans arme
Les âmes enchainés sont à jamais liées
Mais les êtres s'éloignent, les passions tarissent
les corps se crispent, les esprits se vexent
Les liens ne sont plus que chimères rapportées
Il se verse dans un vase sans fond
Nos souvenirs, en une ritournelle colorée
Il tapisse mon humeur, une tristesse edulcorée
Ce chagrin qui n'est pas le premièr à porter ton nom
Fuis moi tant que tu le pourras, ignores moi tant que tu en auras la force
Dans mon coin de quiétude noctambule, je te rend la pareille
Nous mériterions les pires insultes,
de gâcher ainsi de cet amour le culte !
Mais trop fiers pour faire un pas,
On préfère reculer dignement, souffrir en silence et ravaler le mea culpa
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