Un homme dans un parc s'assoit au côté d'une femme.
Je n'ai pas arrêté de vous écrire. Chaque jour, je vous ai envoyé une lettre espérant une simple réponse, une simple réponse, mais en vain, je me suis résolu. Le bout de ma plume s'est desséché ménageant mes souffrances dans ce pot d'encre. Si j'osais un seul instant toucher cette plume d'angoisse, ce barrage de sentiments céderait sous la pression, laissant couler à flot ce fleuve d'émotions.
Oh toi mon tendre amour, devient ma lumière du jour, cette lanterne qui me guidera dans ce gouffre si sombre. Je ne vous comprends plus. Par votre beauté si céleste, vous me donniez le goût de vivre, ce goût de concevoir d'autres poèmes. Je ne vous comprends plus. Vous qui me donniez l'impression d'être si simple, votre corps n'est qu'un labyrinthe où l'on se meurt à trouver une sortie, cherchant cette petite et brillante lumière qui nous guidera dans ce royaume toujours inconnu. Je ne vous comprends plus, je n'en peu plus, et je vous déteste. Vous qui ne me comprenez point, vous qui folâtrez de vos si hauts parages, regardant avec vos grands airs et avec mépris les gens qui vous entourent, et que lorsque vous utilisiez, votre don pour mieux fustigiez, ces personnages aux traits banals, c'est afin de mieux les anéantir. Alors, voilà pourquoi je vous maudis tant!
Peut-être, oui peut-être, peut-être qu'un jour allez-vous me pardonnez en oubliant cette dernière lecture, car oui! J'ai fait le serment de brûler tout ce qui me restait comme papier et de casser ma plume, car cette façon de m'exprimer me dégoutte abominablement. Cette façon d'agir me fait penser à un naufragé, désespéré, larguant un message dans l'océan. Nul ne retrouvera son message et si oui, il sera trop tard. Nous retrouverons ce pauvre malheureux inanimé sur ce sol aride et on dira de lui qu'il est mort d'une cruelle souffrance, d'une profonde déception. Alors moi, je vais arrêter ce manège qui m'en fait voir de toutes les couleurs, passant du rose au noir, et par le même fait, je vais essayer de me refaire. Lorsque vous lirez ce petit bout de papier, notre amour que je tenais tant à vous offrir se retrouvera six pieds sous terre, j'aurai éteint la flamme qui nous unissait, et les gens qui passeront devant cette pierre tombale liront que cette masse informe aux couleurs de vermeilles se sera échoué sur cette île déserte, sombrant dans le deuil, l'ennuie et l'accablement.
Vêtu de ces oripeaux, ce cœur gardera espoir, espérant trouver meilleure âme qui vit, me comprenant, et m'aimant. Comme dernière volonté, j'irai enfouir dans ce bois, cette preuve que notre amour durera, et peut-être un jour, vous aurez le culot d'y aller la déterrer.
L'homme se lève, quitte la femme, tournant le dos à une pauvre statue de pierre.
La morale de cette histoire est qu'une femme peut être attirante du premier coup d'œil, mais rien n'avertis qu'elle n'aurait pas un cœur de pierre
Écrit par Chant de Plume
Tu es un autre moi.
Catégorie : Amour
Publié le 15/01/2013
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