Une seule et unique perle,
Vint rouler sur le souvenir
Du chant éteint d'un merle,
Qui refusait de mourir.

Malgré le poids de son message,
Perché sur son trône de bois blanc,
Si noble dans son funeste plumage,
Qu'aucun ne pouvait contester son rang.

Qu'il défendait bec et serres,
Claquant sous son ciel étendard,
Ne renonçant devant aucun hiver,
A abandonner sa ville, ses remparts.

Pourtant, ni pour ses pairs, ni pour sa suite,
Partis bien avant le dernier rappel,
L'orgueil, ou la folie, lui fit oublier la fuite,
Ou l'inconnu, la peur, lui brisa les ailes.

Qu'importe la raison, La nature pleure un roi,
A grands coups de lances, de larmes acérées,
Le ciel gronde sa perte de sa plus belle voix,
La terre recouvre son corps de toute sa pureté.

Combien de mes pas ont frôlé sa demeure sans savoir,
Avant que le printemps ne me dévoile ce secret,
Celui d'un roi qui a su sans château ni pouvoir,
M'offrir son histoire contre un peu d'immortalité…

20/04/2005