Sont ces personnes oubliées
Laissées dans leur trêve
Complètement cassées et piétinées
On ne leur donne aucune chance

Les gens sont tous sur leur téléphone
Dans les transports en commun
Ou ils courent, vers les dépenses
Les belles boutiques qui font leurs lendemains

Je ne sais pas pourquoi l'odeur
Trop forte des sans-abris les incommode
Pourquoi ils ne font pas jouer leur cœur
Compatir est-elle une idée folle ?

J'aimerais que la terre soit balayée
De la bêtise humaine : qu'on soit soudés
Pour s'aider et se relever du pire
Au lieu de s'ignorer avec mépris

Chacun pour soi, n'a pas plus de sens
Qu'un oiseau qui ne trouverait plus d'arbre
Et si les Hommes restent de marbre
Attendons-nous à beaucoup de souffrance

Si la Terre est malade, guérissons
Nous avons ce pouvoir par les mots
Les petits actes et la volonté
De ne plus être sur soi entièrement centré