Lorsqu'elle se révéla, elle était pleine.
Ses rayons effleurèrent ma peau.
Je fus alors envahi par la haine.
Une haine contre moi-même.
Une fourrure noire recouvra ma peau.
La bête se libéra de ses chaînes.

Ma souffrance était horrible,
A la fois morale et physique.
Cette nuit, mes actes seraient terribles.
Dans mon esprit, bientôt leurs cris d'agonie, elle, cette lugubre musique.
J'essayai de lutter contre la bête.
Je ne pouvais pas.
Son esprit envahit ma tête.
Elle gagna. Comme à chaque fois.

Mes yeux possédaient une lueur sauvage et meurtrière.
Ma gorge réclamait du sang.
Mon cœur était désormais de pierre.
Je voulais tuer.
Je voulais prendre des vies.
Je voulais écouter.
Ecouter leurs cris.

Je me mouvais dans la forêt.
Telle une ombre de mort.
Je courais sans m'essouffler.
Me voyant déjà répandre la mort.

Quelque chose bougeait.
Une personne apparut.
Je sautai.
La personne mourut.

Puis soudain ma partie consciente la reconnut.
La bête je vainquis.
Cette personne je l'avais bien connue. C'était mon élue.
Je l'avais tué, cette personne pour qui je me maintenais en vie.

Elle était la seule personne qui voulait de moi.
La seule qui tolérait mon autre aspect.
Et la vie venait de la fuir. A cause de moi.
Par ma faute plus aucun souffle de l'animerait.

Je ne voulais plus de la vie.
Maintenant que ma raison de vivre avait périt.