Le Poète s'en vient ici pour vous conter
La Belle histoire d'un Roi devenu grand et Beau
En le soir de sa vie. Son joug était fort doux
Et ses sujets l'aimaient. Sa filleule cherie,
La triste Eowyn veillait farouchement
Sur son âge avançant tandis que Theodren,
Son tendre fils aimé grandissait brillament
En prince hardi et preux. Oh qu'il était fier,
Ce bon roi Théoden, souverain de ces Beaux
Cavaliers du Rohan, force vive des Hommes
Et cauchemars de ceux qui le Laid adoraient.
Car en ces temps d'Histoire l'oeil en feu corrompait
La Terre du Milieu.

Et Sauron regardait.

Pour ces visées obscures il avait en ses rêts
Piègé Saroumane de Blanc encore paré
Mais à sombre ambition, qui se voyait déjà
Au côté du Prince des ténèbres régner.
Mais les laides armées étaient alors si faibles
Face aux Beaux Cavalier chevauchant au Rohan.
Les attaquer de front, la tête haute et fière
N'était pas une option, ne fut envisagée en l'aveugle folie
Du Seigneur des Anneaux.

Et Sauron attendait.

Or il advint que l'un de ces Beaux Cavaliers
Fut mis à terre alors que l'Orc il combattait.
Il ne mourru pourtant, l'Orc au bras retenu
Par le cri résonnant du dieu à l'oeil en feu.
Il fut fait prisonnier. Conduit à Saroumane
Corrompu corrupteur dont la noire magie
Emplie de Mots perfides imageant un poison
Lentement s'insinuant dans le coeur de ce Beau
Cavalier du Rohan qui se mit à flétrir,
Qui se mit à noircir. Son Beau évanouit,
Sa substance volée, une mue imposée
Pour le faire venin pour le faire frapper
En le laissant fort Laid. Car le beau aveuglait
Saroumane l'odieux et sa sombre magie
Visait à le détruire.

Et Sauron regardait.

Ainsi naquit Grima, la langue de serpent.
Ainsi fut-il crée par Saroumane en Noir
Se cachant en le Blanc. Ainsi fut-il jeté
En terre du Rohan. Ainsi Beau Cavalier
Devint langue perfide. Savourez le tragique
En cette âme volée dont l'Homme se méfiait.
Grand Roi en sa bonté Théoden est naïf
Et souhaite laisser à Grima l'apeuré
Chance d'être écouté. Mais de la bouche du
Vaisseau habité par le laid Saroumane
Sortent mots affutés s'enfoncant en les plaies
Non assumée du Roi qui au gré de ce temps
Le laissant grisonnant, le couronnant des ans,
Et le faisant, pervers, oublieux d'affronter
Sa propre vérité.

Et Sauron attendait.

D'une langue fourchue à la musique habile,
Le sbire du laquais, Grima le persifleur
Parvint à se frayer un chemin dans l'esprit
Du bon roi Théoden. Et de là peu à peu,
A coup de mots venteux illusionnant le vrai,
Il découvrit les clés de l'âme ce Roi
Se croyant invincible et s'oubliant si faible.
Défenses fendillées de mots écho de maux.
Murailles égratignéés pour le Beau dilluer.
Boucliers enfoncés pour le sombre exposer
Perfidies répétées.

Et Sauron regardait.

Peu à peu fut le Roi vidé de sa substance.
Son âme se ferma. Sa raison se fit rance.
Ses passions s'assombrirent. Il ne resta bientôt
Qu'un vieillard asséché, écho des temps jadis
Où le Roi était bon. Le Laid du fier et noble
Roi des Beaux Cavaliers chevauchant au Rohan.
Et le tragique ici est dans le simple fait
Qu'il se pensait pareil, ne se voyait changer.
Il se croyait toujours être resté le même.
Il ne comprenait pas d'ou venait la constante
Lassitude en son coeur, perpetuelle fatigue,
Méfiance sans fin. Il ne la voyait pas
Dans le Laid de Grima dont la voix le berçait
Des faux accents du Beau en ces Mots imitant
A satiété ses maux. Et la triste Eowyn
Sans fin versait des pleurs sur son Roi bien aimé
Qu'elle voyait se corrompre.

Et Sauron attendait.

Sa perfidie haineuse s'amusa à frapper de nouveau
Le Rohan quand l'Orc au bras levé ne se vit arrêté
Et pris de sa laideur la vie de Théodren,
Prince non couronné qui déjà assumait
Le fardeau de ce Roi prisonier du Laid,
Sans jamais retourner sa peine contre lui.
Déjà Roi couronné, souverain d'une vie
Que l'oeil en feu, rieur, ici lui arracha,
Portant à Théoden un coup si douloureux
Qu'en les Mots de Grima il se réfugia
Plus profond que jamais.

Et Sauron se gaussait.

En son esprit méchant, le Rohan était mûr,
Il n'avait plus alors qu'a choisir le moment
Où aller le cueillir. Il voulut savourer
L'hallali de sa proie avant de se lancer
En l'ultime curée. Ici fut son erreur,
Le Perdu aime à voir la douleur qu'il vous fait
Avant de décider d'enfin vous achever.
Mais là, pauvre de lui, l'espoir soudainement
Surgit de la forêt. le Pélérin en gris
Emméné par Gripoil, le Roi des Méaras,
En terre des Cavaliers. En terre de Beauté
Corrompue par le Laid. Le noble Mithrandir
A la cape grisée des Compagnons Jurés
Du Porteur de l'Anneau, dissimulant ce Blanc
Qu'il avait accepté. Ses compagnons étaient
Grand-Pas son propre Roi, Gimli coeur de géant
Et l'elfe Légolas, celui dont l'oeil est clair.
Ils parvinrent à jouer le garde qui laissa
Au Mage son baton. Ils furent alors conduit
Au fâné Théoden, avant Roi du Rohan
Et ici pauvre hère, jouet de Saroumane
A la sombre livrée qui s'exposait en Blanc.

Et Sauron attendait.

Grima à ses côtés, Théoden agressé
Par l'odieuse présence d'un Roi qui était vrai,
D'un Sage de beauté, d'un Héraut de la vie
Et d'un Oeil de raison voulu se refugier
Dans les noires ténèbres et tenta de chasser
Le Pélerin en Gris et Belle compagnie.
Mais le Mage de Blanc, se dépouilla du gris,
Assuma son pouvoir et leva son bâton,
Dévoilant Saroumane au travers de l'esprit
Du bon roi Théoden. La lutte s'engagea,
Le Blanc contre le blanc,
L'enjeu était les Beaux Cavaliers du Rohan.

Et Sauron regardait.

La lutte fut ardue et la victoire amère
Pour Gandalf le blanc arraché à son gris.
Mais elle fut acquise, Saroumane chassé.
Et le Roi libéré degaina son épée en voulant se venger
En sa juste colère d'avoir ête berné.
L'ennemi était là, sous les traits de Grima
A la perfide langue qui avait violé
Du Roi la noble essence. Mais Grand-Pas intervint,
Interpella le Roi : "Monseigneur écoutez,
Je veux pour vous servir vous dire Verité.
Grima en sa laideur est sinistre pantin,
Autant que Saroumane est fort manipulé
Par Laide volonté, celle du Dieu dont l'Oeil
Aujourd'hui est fixé sur le fer de l'épée
Sise dans votre main, savourant la victoire
Que vous lui concédez. Vous étes le pantin
Qu'ici vous voulez tuer pour expurger vos haines.
Majesté entendez mes mots qui sont Amour :
Vous vous étes piégés vous-même en votre esprit
Et vous avez offert au perfide Grima
Les clés de la victoire acquise sur vos maux.
Regardez le miroir apposé par mes mots
Sur votre âme en colère. Ne faîtes l'injustice
Qui vous rendrait petit. Trouvez en votre coeur
La force du Pardon qui vous libérera de la haine poison.

Et Sauron attendait.

Théoden était Roi, Théoden était Beau.
Il entendit Grand-pas, dont les mots étaient vrais
Et rengaina l'épée sans que le sang ne coule.
Théoden était Roi et il était trop fier
Pour aller s'incliner devant le Beau Grand-Pas
Non encore couronné. Il lui ouvrit ses bras
Comme au frere bien aimé et l'accueilli alors
De grand coeur en sa cour, lui et ses compagnons.
Grima fut exilé. Sur ses pieds renvoyé
Loin des terres du Rohan et entrepit alors
Son chemin de retour vers le noir corrupteur
Qui regnait sur son Laid. Gandalf souriait.

Et Sauron enrageait.

Écrit par Dehorian
Catégorie : Amour
Publié le 18/01/2015
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 18/01/2015 à 21:42:41
Une pure merveille.
Poesie nocturne
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19/04 08:58Sarahg
Ok.
19/04 08:56Plume borgne
J'ai pas dit le contraire
19/04 08:52Sarahg
Non, les destins peuvent être merveilleux.
19/04 08:50Plume borgne
Tout se résume au livre ivre d'une vie de givre
19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
Essaye d'imaginer quelque chose en étant le plus indécis possible
17/04 02:47Sarahg
Imagine qu'il n'y ait jamais de tristesse indicible
16/04 08:28Plume borgne
Imagine qu'on parvienne à tuer l'ennui
15/04 10:58I-ko
imagine qu'il n'y a rien à tuer ou à mourir
15/04 05:16Plume borgne
Pourquoi ne pas imaginer l'imagination ?
14/04 04:41Bleuet_pensif
Si seulement cette imagination était réelle...
14/04 04:31I-ko
imagine tous les gens vivre leur vie en paix
12/04 07:39Ocelia
Imagine les gens vivant pour maintenant, imagine si le paradis était un mensonge. Lennon
11/04 04:10Sarahg
À méditer pour vous en ce jeudi.
11/04 04:09Sarahg
"La folie est un don de Dieu". Jim Fergus

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