Nous sommes dans le métro et nous nous embrassons,
A côté deux enfants entrevoient, fascinés
Ce que c'est que deux êtres s'aimant au diapason
De leurs cœurs emmêlés au rythme passionné.

L'un est un tout petit, de ceux qui vous regardent
Avec cette candeur arrachant des sourires
A ceux qui face à lui osent baisser leurs gardes
Et accepter des yeux cherchant à découvrir.

L'autre est presque une femme et vient poser sur nous
Un regard étonné, on la dirait scotchée
Sur nos lèvres scellées en un baiser où nous
Lui apprenons sans doute comment on doit s'aimer.

Les deux sont des enfants qui un jour seront grands
Et devrons comme nous montrer aux plus petits
Ce que c'est que la vie. Et je me dis un temps
Que c'est peut-être mieux qu'il la découvrent ainsi

Plutôt que dans la haine et dans cette colère
Partout omniprésente étouffant trop nos âmes
Sous la chape de sang qui pollue l'atmosphère
Et vient souiller nos rêves de son ballet de drames.

Alors nous sourions et nous nous enlaçons
Unissant d'un baiser nos corps fait pour s'aimer
Sans traces d'obscénité mais sans faire de façons
Face à ces yeux d'enfants qui apprennent à rêver.

Le 22/06/11