J'habite une maison sans porte ni fenêtre,
Un petit manoir à la géographie secrète,
Une humble demeure à l'air glacé,
Un immense palais d'ivoire emmuré.
Je réside au centième étage sans escalier,
Là où les nuages ne font qu'esquisser
Une danse macabre au rythme enjoué,
Un hymne à la mort continuant de respirer.
Je me douche chaque matin au cent-et-unième
Dans un bain de champagne avec la bohème,
Où les bulles chantonnent l'ennui,
Petit ruisseau aux cascades infinies.
Je déjeune à la cave dans un jardin fleuri,
Parterre divin aux sucrerie travesties,
Petit coin de paradis à la note salée
Où la graisse ne cesse de s'accumuler.
Je dors dans un cercueil au chauffage brûlant,
Où des Hareng broutent les rêves apaisants.
Il y fait bon de ne pas dormir éveillé,
A défaut de se perdre sur les plaines glacées.
Je me jette chaque soir dans le sauna réchauffant,
Petit matelas de pierre saisissant mon être titubant,
Plaine de geyser à l'éruption régulière,
Petit chant de mine remuant souvent la terre.
Je regarde la peinture d'un monde mouvant,
Une toile imparfaite au traits captivants,
Le portrait d'un homme aux facettes intrigantes,
Il suffit de s'y perdre pour la trouver attirante.
Écrit par Dunkle-Leier
"J'ai seul la clef de cette parade sauvage." (Arthur Rimbaud)
Catégorie : Divers
Publié le 07/07/2020
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j'aime beaucoup cette demeure j'ai vécu dans un baobab ou dans une pomme de pin |
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marinette |
Merci :) le baobab me paraît tout aussi intéressant. La pomme de pin quand à elle me semble moins stable, car soumise au bon gré du vent. Peut-on les visiter également? Merci de m‘avoir lu. |
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Dunkle-Leier |
Passeurs immobiles ! Debout ! Je vis toujours en baobab A travers le Rift africain Je quitte sans retour Le peuple des scorpions dentus Qui me servicent d’aventure En passant saugrenus Devant ma devanture Mon baobab fleuri A l’ascensoir-nacelle Qui me monte pour voir Dans vos terres brûlées Mes voisins arbustifs Les grimpeurs de tous ordres Le singe nasicus Qui m’offre du café La girafe cabosse Qui peut rester au pied Les petits fourmilions Par milliers Qui aménagent le garage Les requins d’ailerons séchés Suspendus au grenier Au 18° mon amie Caroline Qui fait du trampoline Sur les palétuviers Et puis je redescends Toute rassérénée Avec les pélicans Au pied de l’arbracame Et je m’endors repue Avec un koala Qui à feuilles de palme M’aère le cerveau. Poème de sieste 5 juillet 2011-14h |
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marinette |
Au centième étage, au septième ciel. Une belle visite de votre âme, merci | |
creature |
Bonsoir, Insolite , étrange mais un Beau Chez-Soi ! Original comme Partage .. Bravo ! La Lecture y est passionnante !! Lys-Clea |
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Lys-Clea |
La lyre poétique pince parfois les cordes du délire ce qui ne manque pas de charme! | |
Banniange |
Merci d'avoir ouvert la porte de votre univers ! Une belle découverte au bout de ce couloir poétique ! |
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Yuba |
Merci à vous tous d'avoir osé franchir la porte de mon univers un peu décalé :) | |
Dunkle-Leier |
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