Dans le fatras du temps à chercher des pépites
Des ors qui rendent riches les émois épars
Cette quête informelle qui nous accapare
Sous l'arbre déformé aux branches stalactites
Qui pointent d'une feuille un sol qui s'est ouvert
En profonde crevasse qui mène à l'enfer,
Est une ère intérieure, interdite et féconde.
J'en vois le sang versé sur des plinthes immondes
D'avoir été foulées tant de fois par la vie
Des planches qui craquellent sous notre survie
Constituées du bois de nos chênes coupés
Repoussant aux forêts des âmes dépeuplées
Qui pervertissent l'ombre et s'en font une cape
Prier le noir musqué n'en est que prime étape…
Quand s'enfonce la nuit comme une résonnance
Avec la lune froide les étoiles dansent
Un ballet sensoriel qui délivre les langues
Des visages blafards que les plaisirs exsangues
Ont rendu esthétiques comme des poèmes
C'est le soufre allumé de mes stylos qui m'aime
La honte a eu son temps, la liberté m'invite.
Alors coulent des sèves le long des limites
Pleines de vérités, de foutre, de colères,
D'un empoisonnement vicié de nos misères
Et de ma gourmandise que rien ne tarit
J'entends toujours plus grand la salve de mes cris
Les tambours de mon cœur dans le bidon d'essence
Brindille d'allumette à craquer le silence…
Écrit par Edelphe
Le monde extérieur est vaste, terrifiant, lunaire, impropre et merveilleux, violent et plein d'amour.
Le monde intérieur est bien plus encore... Catégorie : Divers
Publié le 11/10/2022
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J'espère que ne s'allumera point cette dernière allumette la terre est silencieuse et peine à cacher sa misère et que ce beau poème dévoile merveilleusement il lui manque le bruit de la pluie ...je crois Merci et bravo Edelphe ! |
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Yuba |
J'ai apprécié ce poème, qui sent le souffre et nous donne à voir de belles images, fortes et saisissantes | |
Vermeil |
Toujours autant de talent à votre plume ! Je suis admiratif, bravo ! |
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Quai 21 |
Un monde surréaliste, original et envoûtant très bien écrit comme d’habitude. Bravo ! |
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virgile |
Bonjour Edelphe Toujours autant de plaisir à vous lire Merci pour ce partage Capucine |
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Capucine |
bonjour Edelphe tes mots puissants! dantesques dans des contextes "abreuvés " de sang et de cris "vengeurs" des âmes perdues! qui poussent "leurs plaintes glaçantes d'effroi "...tu sais densifier par ta plume inspirée cet "univers de la peur" qui reste tapi dans la nuit glacée...je ressens des "forces obscures" qui vont chercher "la damnation"... je ressens cette "lassitude" qui s'empare de toi...et cette "fin à laquelle" tu sembles abandonner! peut-être "DANS LE FEU PURIFICATEUR" de "ce brûlot qui arrivera peut -être" à anéantir "ces fleurs de malédiction" !en favori !et merci de de récit "ardent"! bonne journée ! prends bien soin de toi! amitiés vives :) |
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romantique |
Merci beaucoup pour vos retours | |
Edelphe |
C'est le noir musqué qui retrouve de la Vallée des Roys à la Vallée des Roses la sérénité dont l'âme s'apaise au petit jour bO we Edelphe Paule |
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Paule |
Merci Paule | |
Edelphe |
Puissant et si bien écrit Edelphe en totale admiration merci :) |
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MARIE L. |
Merci Marie L | |
Edelphe |
L'intensité d'un cri profond venu des méandres de l'âme et la puissance d'alexandrins cadencés avec talent donnent ici au propos une portée à la fois intime et universelle, le nombre de vers dans chaque strophe (sept) ajoutant l'inattendu propre à interpeller les consciences. | |
Ombrefeuille |
Merci Ombrefeuille, intime et universel, ça me plaît bien | |
Edelphe |
En bref, chapeau bas ! | |
maline |
Merci Maline | |
Edelphe |
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