Décembre, tu illumines tes rues la nuit
Puisque le jour appartient à la brume et la pluie
Puisque le soleil est parti et Noël arrive
Vitrines illuminées, nez rouges, gants, bonnets
Dans le ciel, les arbres, partout, il est
Une farandole de couleurs vives

Décembre, tu sens bon
Dans un coin de rue, grillent tes marrons
Et tu nous accueilles à l'entrée d'un marché
Dans une effluve de canelle et convivialité
Un verre de vin chaud pour la demoiselle

Décembre, décembre, tu me glaces le cœur
Je flétris et je fane, fane, fane

Et cela bruisse partout, on parle, les bras chargés de sac, on s'arrête, on se precipite. Partout, des voix, des regards, et tout cela me percute, me déshabille et j'entends en écho lointain dans le vide qu'il y a là, dedans, mes faiblesses, mes regrets, ils me descendent du dos jusqu'à mon cœur en un frisson et l'empoisonnent.

Brillent, brillent la ville étincelante
Et la vie partout éclatante

Tout ce que je ne suis pas.

Résonnent les rues animées,
Les passants et toutes mes pensées

Tout ce que je pourrais être.