Je cacherai mes larmes qui sont grises comme le feu
dans le flot incessant de tes rires vagues étincelantes
Et ils seront heureux ! les lamentables êtres
Plèbe infâme drapée d'or boueux ! qui se gargarise
quand elle ouvre la bouche et fait pleurer le père !
Faune déshéritée à observer dans des cages
qui pourtant misérables insectes court dans les rues !
Sans amour sans tendresse sans passion
sans même un regard éveillé dans la nuit qui se tait !
Ils osent même te corrompre par leurs yeux maladifs !
Fuyons bien loin de ces abjections christiques mon amour !
Ils me jettent des pierres et une cacophonie sordide
sans lendemains et sans pleurs pleurent les cavatines !
Embrassons-nous en mêlant nos coeurs nitescents
et que tes yeux pour une heure s'ensoleillent à mon âme
Non ! ils nous poursuivent ! la populace
tremble et gronde et a faim de cadavres d'aimer !
Mélancolie acerbe sous les vents délicieux
de l'espérance en fuite et qui nous murmure : suis-moi !
L'éclair est devant nous et le monde désespère !
J'arrive au Paradis seul et dans un drap ignoblement blanc
Où es-tu ? J'entends une colombe délirante dire des prières
et pleurer et maudire et commence à finir
Saint-Pierre fallacieux devin qui ne voit pas s'est trompé !
Tu es en Enfer et moi parmi les vierges noires et culbutées !
Le psychopompe en bouteille de verre boit beaucoup d'alcool
car il trouve en son âme une douce hypnagogie !
De ténèbres enfouies ! dans le creux de mes rêves
de mort apparaît encore ton corps ataraxique !
-Quelle délicate oniromancie déifiée de bleutés !
Écrit par Etienne de Mirage
Le coeur est une langue qui se passe de mots.
Catégorie : Spiritualité
Publié le 25/05/2021
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