Ma terre est une larme posée sur l'océan
Par le souffle malin de mes dieux capricieux;
Un soir d'éternité brillant de mille feux,
Elle s'extirpa du monde et fleurit doucement.
Elle me fît naître en mai : j'ai ouvert avec joie
Les yeux sur son Printemps aux beautés adultères
Où l'ombre est le soleil noir et blanc qui m'éclaire
Et m'anime et m'échauffe et me prend dans ses bras;
C'est une montagne grise et une mer violette
Qui sent la chaleur nue et les corps qui sont chastes,
Les femmes s'y baignent voilées et les hommes aiment ce faste;
Il y a dans les forêts des tombes qui sont muettes.
Des bouquets de lavande aux palais qui s'écroulent,
Les cochons batifolent et bousculent les Princes :
Ici; on boit la bière, le vin qui vient de Reims,
Et bien qu'il reste à Reims et enivre les foules...
Mes longues espérances m'ont emporté loin d'elle,
Je vis dans les cours bleues et j'y construis mon cercueil;
Il est fait de promesses et de terres d'accueil...
Mais aussi, bien souvent, je plonge en tes dentelles :
Et je rêve de toi, jolie fleur qui s'épanche,
Tu es nue devant moi, je caresse tes hanches
Et t'embrasse et t'admire : voilà mon coeur qui penche :
Ô ma terre, ô ma mère, je prie pour vous dimanche !
Écrit par Etienne de Mirage
Le coeur est une langue qui se passe de mots.
Catégorie : Triste
Publié le 29/01/2020
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Très joli texte, merci! | |
Dafide |
Bonsoir, Un magnifique Hommage à deux Beautés .. Bravo, Lys-Clea |
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Lys-Clea |