Les lieux de villégiature
De nos amis Z'horrifiques
Leur offrent la quiétude, leur procurent
La sérénité séraphique

Ils partent le samedi soir
Ils abandonnent leur manoir
Aux mains de Quasimodo Manontroppo
Leur domestique très stylé
Qui ne connaît pas le repos

Quasimodo ferme la porte à triple tour
Puis, par sûreté, avale la clé
Et le cadenas qui l'entoure

Les Z'horrifiques partent en calèche
Conduit par un cocher revêche
Et par six haridelles qui boitillent
Semblant penser : Vivement la quille !

Au cimetière du Père Sans-Chaise
Ils sont toujours très à leur aise
Assis sur les sépultures
Face aux beautés de la nature
Ils contemplent les arbres morts
Les saules pleureurs qui reniflent encore

Le comte Dracu de Basse-Fosse
Et Stanislas le gros fantôme
Y retrouvent des revenants, des sacs d'os
Qu'ils ont connu dans les monômes

Tandis que la sorcière Ganaëlle
Armée de pioches et de pelles
Cherche des lombrics au fond des crevasses
Pour la garniture de surface
De son velouté à la grimace

Près de là, des étangs pleins de tourbe
Où les promeneurs distraits s'embourbent
Attirent l'espiègle Baphomette
La teenageuse sorcerette

Elle se transforme en poisson-lune
Et sans faire ni deux ni une
Elle s'élance, nageoires en avant
Elle plonge dans les sables mouvants

Sa maman, la duchesse Lémura
L'enguirlande, car ça ne se fait pas
D'y sauter et de s'y enfoncer
Moins d'une heure après avoir mangé

Sourire et plaisir sont de la partie
Quand les Z'horrifiques sont de sortie
Braves gens, si la vie vous surmène
Demandez-leur un jour qu'ils vous emmènent