Nous n'avons pas trouvé la pierre philosophale ; où se cache-t-elle ?

Elle qui transfigurerait les rimes en or,
les strophes en rivières
où des Muses réhabiliteraient les ors
de quelque Royaume en forêt de Bavière.

Où siègerait Ludwig ayant toute raison
Dans un de ses châteaux beaux comme la lumière
Qui sont d'un poète plus que d'un grand maçon :
Neuenschwanstein où la Lorelei est en sa chaumière...

Massifs escarpés, pâtures et vallons ;
châteaux dominant les vallées alpestres :
avec une longiforme blonde nous nous promènerions
sur ces sentiers où le soleil baigne des étendues lacustres.

Sous-bois tamisé, clairières ombragées, scions ;
En toute forêt nous irions comme naguère
Trouver en l'Allemagne rêvée l'inspiration
Et de nos songes clairs brandir la foudre fière.

Pays des Germains, des Francs,
casques, écus, esprit chevaleresque en bandoulière :
bourse, coffres-forts remplis de pierreries, d'argent ;
richesses culturelles pluriséculaires.

L'antique Germanie, les vagues soulevant
A produit des penseurs, poètes-philosophes :
Hölderlin, sous les tilleuls agités des vents ;
et des torrents musicaux : ainsi de Carl Orff.

Sur ces mélodieuses rimes évoquant symphonies ultimes,
s'achève ce poème aux accents médiévaux ;
je veux aimer quelque femme aux émanations lutines :
écartez-vous en ou sur vous l'échafaud.

Duo avec jacou.