Et pourtant les bougies aux dentelles de cire
draguaient le désir d'un regard sauvage,
-Pour l'occasion-
Tout était en place,
à la place de tout il restait cet espace nickel d'autre chose.
Mon amour ne vivait pas en dehors de moi,
-C'est sur-
Pas un placard hagard,
pas un cadavre sous le canapé
ni dans la cage d'escalier,
pas un seul squelette oublié,
une photo fantôme d'un passé désobligeant,
une alliance lapsusée prouvant la farce.
La dinde au frigo y prendra congé.
Je me prenais à redouter
que la lumière fut
et que nous nous rêvions noyés dans un décor Ikéa
où rien ne dépasse à moins que nous nous mettions à trembler, frémir,
voir pour les plus audacieux rugir.
Et c'est bien là le problème.
Pourrai-je rugir, en aurai-je même le désir,
alors que mon envie de désordre hormonal
avait fantasmé l'idée de balancer sa torride nature
sur les draps froissés de l'inattendu,
de la redoutable et incontrolable folie amoureuse ?
Mais de folie il n'y avait point.
Seulement les préparatifs conditionnés à résultat d'un artificiel ciel,
-Chienne de vie-
Conviée entre les coussins deux et trois,
-Tout au plus-
assistant le sabrage d'un champagne cliché,
piratage Chic
angle de vue à peine surfait,
deux cents grammes
à vue de nez
de fraises défuntes reposaient en paix
R. I .P (a voté (parenthèse subliminale))
sur une table vitrée,
tchipées qu'elles furent en dernière volonté,
-Pour ainsi dire-
J'ai compris trop tard sous les projecteurs de son regard,
que je serai actrice en polar
Sur la bobine où j'me défile
On m'assassine.
-Navrant-
Un fruit rouge sang
esthétique et macabre
et
des bulles glaçées
Dans mes pupilles
terminent d'éclater
un glas designer,
-La lumière fut-
Dramatique.
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Écrit par Hypothese
Un de ces bouquets de fleurs qui partent toujours à la recherche d'un coeur et ne trouvent qu'un vase.
(Romain Gary) Catégorie : Amour
Publié le 21/06/2019
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C'est génial, Hypothese, cette manière d'utiliser toutes les sources du lexique et de la graphie, ouvrant des parenthèses dans des parenthèses (Roussel en était prodigue (Roussel précurseur du surréalisme)), changeant de braquet entre deux strophes tout en restant au taquet ! Il m'est impossible de m'ennuyer quand je vous lis, vous évitez toujours le ronron poétique et avez quelque chose d'original à dire. C'est de la poésie très moderne, qui remue beaucoup de sentiments qui se télescopent, un kaléidoscope. En bref, je suis conquis par la poésie faisant feu de tout bois et sortant des sentiers battus. Je crois que c'est la vocation également des forums de faire des tentatives hors les sentiers connus. J'ai pensé en vous lisant un peu aux "Choses" de Georges Perec, pour le côté Ikea lol, ou l'idéal du couple, également. Merci de votre partage essentiel. |
jacou ![]() |
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Merci Jacou j'aime énormement les références que vous citez, je me suis renseignée par ailleurs sur le film «Spider» que vous aviez cité dans un de vos commentaires et je vais le visionner car il correspond tout à fait à ce que j'aime découvrir. Pour Ikéa, le coté lisse et de bon ordre apparent me fait souvent penser devant certaine situation, personne ou autre, il faut dire que je suis fille de menuisier ébéniste et qu'il n'y a rien de plus drôle pour moi que de demander à mon père de m'aider à monter un meuble Ikea, il fait cela en deux temps trois mouvements mais ce qui vaut le détour ce sont ses commentaires, là le coté fausses apparences prennent sens et avant de partir il n'oublie jamais de dire : et si tu déménages tu peux le jeter, cette camelote ne tiendra un autre montage. Bon pour ce texte je fais un peu ma rabat joie. |
Hypothese ![]() |