La fournaise m'étouffe, me souffle, me bouffe
Me consume, sans culpabilité aucune
la flamme danse, s'assume
Elle se tord sans complexe,
se déhanche par réflexe
Je suis à la merci de son influence brûlante et vaporeuse

Autour, mes doigts sont crispés,
ma bouche asséchée, ma gorge irritée,
Mon corps m'échappe se laissant vagabonder quand la nuit se creuse
De ma vue ensommeillée
asphyxiée par la brume éparpillée,
Je tente d'aviser un coin de paradis,
d'oubli, un joli abri

Le rêve reprend ses aises,
délitant sur ma peau le reste de ses braises
Je suis dominée par la chaleur confiante d'une théorie aventureuse
Et bercée par la magie de Morphée
Contre lui, mes sens s'enfuient
Mon cœur contrebalancé
entre les courants embrasés de cette ardeur

Ambiance caniculaire
sur cette page de mon atmosphère
Mes joues rougissent, dessus ma peau glisse
Éblouis, mes yeux se plissent
Les parcelles de mon organisme se décomposent
à mesure que notre feu se recompose
Les cicatrices de mon épiderme s'accélèrent,
je me perds dans la biosphère
Je suis une ombre passante qui attise l'incendie quand le froid rugit

Je suis le souvenir d'un été enflammé, effervescent, lubie amoureuse