Tu sais, mon souffle s'épanouit puis se consume
Car depuis que j'ai eu vent de son amertume
A pleins poumons, je me vautre dans notre écume

Cette dernière fois, le temps semble s'être arrêté
Cette dernière fois, je n'avais pas réalisé
J'engravais la sépulture de ton souvenir
Endommagée, sillonnée de brèches, sans s'amoindrir

Je me condamnais cadenassée par tes soins
Je te suspectais d'avaler avec dédain
Le secret, le rempart à mes chaînes effritées
Et t'accablais de par ton Eden crocheté

De petites tâches de rousseur m'escaladent
J'ai craché les pépins de cette mascarade
Il me reste un goût amer, féru, à la gorge
Oui, c'est moi qui me suis allongée dans cet orge

Tu sais, mon souffle s'épanouit puis se consume
Car depuis que j'ai eu vent de son amertume
A pleins poumons, je me vautre dans notre écume

Migrant sur le continent de tes chères pensées
Je t'ai accompagné un instant tyrannisée
Par les lunatiques secousses de ce raté

Pour tout, je suis désolée.