Le néant m'asphyxie, j'ignore les mots, là-haut

Hantée par l'opalescente gardienne lunaire
Phare dans la nuit, itinérante interstellaire

Mes émotions s'évanouissent dans le noir corbeau

Mes entrechats légers, incitent à fuir, je bondis

Partout, les billes de suie étrillent mes pupilles,
Je patauge, je cherche, aux abords de l'écoutille

Le chemin du retour qui me relie à la vie

Attraper le filament se torturant dans l'air
Virevolter dans les turpitudes du vivant
Aspirer, l'oxygène submerge mes artères
Flotter dans l'immense obscurité du firmament

Étoile filante traçant une voie merveilleuse
Les bouffées chaleureuses de mon aura se déposent
Au cœur des pétillantes galaxies et nébuleuses
Je suis auréolée de vieilles comètes moroses

Un feu d'artifice de sensations
Dans l'infinité océane et fluide
Mon costume et ses douces finitions
Me protègent de l'hiver face au vide

Mon ombre se trémousse, insaisissable
Joignant les confins de l'espace-temps
Dans le ciel, je ne suis que grain de sable
L'ange bleu m'aperçoit loin du néant

Lumière austère...
si essoufflée
Ne pas se retourner...
mes yeux
Absence...
avaler sans tarder
Le goût…
de l'éther vaporeux