Une bouche, puis des mots et un sens
Qui m'ont frappé dans l'angle d'une transe
Ils me hantent tant depuis, me dépensent
Une quantité d'énergie immense
Je chevauchais un destrier plein d'élégance
Mes rires lisses accompagnaient le galop rance
Aucun coursier n'aurait pu me jeter sa lance,
Nous allions à la vitesse du vent sans ganse
Je pensais que notre hardiesse pouvait tout traverser,
Et que l'on n'aurait plus à se battre, presque achevés,
Quelle naïveté, ma médiocrité m'a aveuglée
Pourquoi ai-je à ce jour choisi de déposer l'épée ?
Ma passion si choyée sur cet étalon entraîné,
A la démence d'intempéries que l'on m'a brandi,
A endormi le creux sombre que je ne saurais fondre
Nous n'avons pas vu venir la licorne ailée
Qui s'est élevée au travers de nos passages
Plus rapidement que n'importe quel Morphée,
Nous n'étions pas de taille, nous plions au gage
Sortant du doux fantasme, comme d'une soulerie
La violence du voyage textuel nous rattrapa ;
Mon démon et moi rampions fissurés sur la voirie,
Cloitrés devant des barreaux, rêvant du lointain haras
L'émotion d'avoir aimé, par tous temps vagabonder,
Malgré des craintes grandissantes, remonter la pente,
Avait plongé en sommeil l'élément cendré pluriel...
… Ce n'était qu'un rêve. La cassure s'en est faite que plus forte. J'ai pourtant toujours dans mon poing, cette force des patients, et dans mon ventre, cette ambition des vivants.
Écrit par I-ko
"Sacrifier le présent, parce qu'on mise tous sur le futur"
Catégorie : Triste
Publié le 22/12/2008
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cette force des patients..:)j'aime beaucoup | |
chris84 |
Merci chris84 :). | |
I-ko |