Elles sont vivantes et marantes,
Sautent partout, d'autant de joie
Piquées, on dirait q'on plante
Des pointes d'aiguilles dans leur pas !
Courent, tombent, puis se lèvent
Aux coins des rues, carambolent
Soudain, une vague les soulève
Puis disparaissent, en haut, s'envolent !
D'où il sort tout ce beau monde
Multicolore, bien animé
Épris d'regrets, les ailes en fronde
Les migrateurs sont retournés ?!
Elles arrivent, soudain, en hordes
Comme des fantômes du printemps
Des ailes sans corps, pantins sans cordes
Au vent emportées au bout du temps
Les arbres chauves se regardent
D'une pure pudeur mélancolique
Seuls les moineaux parfois s'attardent
Encor chantant d'une froide musique
Petit à petit… se fait silence
Comme dans une ancienne peinture
Plus rien ne bouge, l'hiver danse
Ses blancs flocons sur nos voitures
………………………………………………….
Elles furent vivantes et marantes,
Aux nuages de nos souvenirs
On dirait que les cœurs des plantes
S'en vont … pour nous faire réfléchir…
***
Écrit par Jacques AADLOV-DEVERS
Attention
Catégorie : Nature
Publié le 10/10/2022
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Magnifique et chantant ce poème | |
Edelphe |
Bonjour, Favori .. Elles : on les aime de suite ! Elles font notre Bonheur en ces Temps .. Elles tourbillonnent avec Merveilles sur nos Vies .. " Pour nous faire réfléchir " ?? Bien, dites Nous des Messages qu'Elles pourraient Nous offrir avant que froide Saison frappe à nos Portes ?? ! MERCI ! :) Merci pour Elles ! Bel Hommage !! :) LyS ... |
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Lys-Clea |
Merci Edelphe pour votre commentaire et appréciation. Preuve que « elles ou ils »â€¦ ont chanté alors à l’unisson. | |
Jacques AADLOV-DEVERS |
Merci bien Lys Lea ! Je tombe volontiers dans « le piège tendu » de l’explication. Comme dans toute belle chute poétique, on se doit de laisser l’espace, sur plusieurs niveaux, plans, chacun peut ainsi retrouver ici le miroir de son imagination Cependant, puisque les « cœurs des plantes s’en vont » pour nous laisser devant une certaine désolation de la nature, on pourrait réfléchir à la laideur d’un monde sans cœurs, donc sans vrai vie, sans amour, ou, plus concrètement sans la joie de ces insaisissables fées qui tapissent la nature, ou encor à la périssabilité de la vie devant le temps qui accomplit son cycle et à la nécessité d’aimer, d’autant plus, chaque feuille et fleur du printemps. Mais, bien sur, on pourrait y réfléchir à pleins d’autres choses encore, pourvu qu’on y commence à rêver un peu… Par ex : « zut, avec tout ces poèmes j’ai oublié de nettoyer mon jardin… » Ou, « où ai-je ma tête, le temps passe et je n’ai pas mis la table… » Ou, le top, lorsqu’on a glissé sur une feuille mouillé dans la rue : « non, mais celui-la qui chante l’automne au lieu de nettoyer devant sa porte ! » . Ces pensées peuvent être aussi variée que multicolores, le tout étant d’esquisser au moins le bonheur d’un petit sourire. Et à la fin, pourquoi pas, vous avez vu celui là, nous a fait voire les milles exploits de tout ces « elles » sans point prononcer leur « vrai nom », jusqu'à la fin du poème… JAD |
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Jacques AADLOV-DEVERS |