Yeux clos profil détourné
La nuit opère rue du paradis
La vieille chapelle
En bois de rose
Aux cloches sourdes et muettes
Dresse sa sombre silhouette
Parmi les tombes en granit
À l'épicentre du jardin éternel
Être un mort à cet instant
Aurait été un honneur
Pour le respect qu'il incarne
Quand elle est là
Je ne sens pas qu'elle est là
Quand je me réveille
Ou quand la lune change d'apparence
Je remarque qu'elle était là
Et alors seulement elle me manque
Je ne parle pas d'un grand événement
Mais d'un petit événement
Ordinaire pour le commun des mortels
De celui qui change accidentellement
Je le ressens vraiment
Par l'intensité qu'il dégage
Une ombre sur le tombeau décline
Dans le cadre d'une fenêtre d'Alberti
Un petit miroir de ma vie
Rue de la fidélité
Où une lueur pourpre rit à l'horizon
Et envoie un vent léger sur mon visage
La fleur blanche de l'oubli
Vient de me rejoindre
https://www.youtube.com/watch?time_continue=105&v=UGwovZNe7Ds
Chez Alberti, cette fenêtre encadre une représentation narrative; elle n'ouvre pas sur la nature mais sur l' histoire : « Je trace d'abord sur la surface à peindre un quadrilatère de la grandeur que je veux, et qui est pour moi une fenêtre ouverte par laquelle on puisse regarder l'histoire »
Écrit par James Px
« Une poésie n'est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. » Textes sous Copyright numéro 00048772-1 - jamesetmots.blogspot.com
Catégorie : Amour
Publié le 22/10/2019
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À la chapelle de bois, on trouve une fenêtre sur l'indicible. merci |
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Weedja |
Ce petit miroir de vie que le Temps emporte doucement est tout à fait charmant. | |
scyles |