Je n'étais qu'un appareil photo
Sans grand objectif
Le diaphragme en contre-jour
Seul sur mon piédestal
Un dimanche à la campagne
Perdu au milieu du salon
Je cadrais sans retenue
Au bord de la fenêtre
La lumière embrassait le jardin
Leurs cheveux de feu
Leurs peaux caramel
Dans cette forêt de roses
Je sentais mes pixels trembler
Loin de mes clichés habituels
Mes sentiments apparaissaient
J'avais perdu mes sens numériques
J'avais saisi une femme
J'avais saisi une petite fille
J'avais ressenti l'amour
J'avais éternisé le bonheur
Ce n'était pas une délivrance
Juste un instant magique
Je m'avançais vers elles
Le pied volant à peine
Mon flash Brûlait mes doigts
Mes captures alimentaient ma joie
Elles parlaient sans dire un mot
Juste avec les yeux les cils
Elles me souriaient l'air tournesol
Prêt à chanter en duo
Sur cette ambiance dominicale
Mes lentilles capturaient l'invisible
A travers la toile de coton
Berçait l'amour innocent
Ce silence conjugué
Devenait un message de tendresse
Un acte authentique
Elles m'offraient ce qu'elles étaient
Dans chacun de leurs gestes
L'émotion me saisissait à mon tour
A partir de ce moment précis
Je devenais ce qu'elles représentaient
Je ne voyais pas d'autres issues
Pour m'échapper de mon état
Mon boîtier est devenu chair
Pour les rejoindre
Dans la vraie lumière
A l'intérieur de cette palette atemporel
Que représente la vie de famille
Un dimanche à la campagne
Écrit par James Px
« Une poésie n'est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. » Textes sous Copyright numéro 00048772-1 - jamesetmots.blogspot.com
Catégorie : Amour
Publié le 19/01/2013
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Ah ! la magie de la photo ! C'est un réel moyen d'expression. J'ai beaucoup aimé ton poème, surtout "elles me souriaient l'air tournesol"... belle trouvaille pour un écrit vraiment original ! |
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Marouette |
2013 sera riche et pauvre il faudra trouver son équilibre ! | |
James Px |