Du ruisseau frémissant jusqu'au fleuve tranquille
Du bourgeon qui grandit à la fleur épanouie
De la graine invisible au grand chêne immobile
Entendez ce murmure, c'est le chant de la vie

De cet acte d'amour où tous nos sens s'apaisent
A l'enfant que l'on berce à chaque fois qu'il crie
A tous ceux-là qui souffrent et cependant se taisent
Ecoutez ce murmure, c'est le chant de la vie

Dans tous ces hurlements exprimant la douleur
Et la crainte d'entendre le chant des Walkyries
Dans tous ces tremblements qui trahissent la peur
Ecoutez ce murmure, c'est le chant de la vie

Dans les joies et les peines que l'on vit chaque jour
Avec ceux qui sanglotent et avec ceux qui rient
Quand bonheur et tristesse apparaissent tour à tour
Ecoutez ce murmure, c'est le chant de la vie

Mais si vous choisissez, un jour de rester sourd
Et de n'écoutez plus que vos propres envies
Pareils à tous ceux là que l'on nomme vautours
S'en iront les murmures, et avec eux la vie.